Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a annoncé, mardi, une amélioration des indicateurs de l'emploi par rapport à la période pré-pandémique, attribuant cette relance à une baisse de 68.000 du nombre de chômeurs entre le premier trimestre 2021 et celui de 2022, ainsi que par la hausse du nombre des salariés déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à 2,7 millions en mars dernier, contre 2,6 millions de salariés en février 2020. Répondant à une question centrale lors de la séance plénière mensuelle à la Chambre des Conseillers consacrée à la politique générale sous le thème « L'équation investissement et emploi », le chef du gouvernement a souligné que les efforts entrepris par l'Exécutif ont permis, dans les six mois qui ont suivi sa formation, de surmonter de nombreuses conséquences de la crise sanitaire, qui ont paralysé la dynamique d'un ensemble de secteurs productifs. A cet égard, il a indiqué que les revenus des investissements directs étrangers se sont élevés à 4,1 milliards de dirhams jusqu'à fin février 2022, soit une hausse de 8% par rapport à la même période l'an dernier (3,8 MMDH), citant la reprise « remarquable » du secteur industriel, dont le dynamisme se reflète par les indicateurs de l'emploi et des exportations, qui se sont en fait progressivement améliorés dans diverses activités industrielles. Il a également évoqué les projets présentés dans le cadre du plan de relance industrielle pour se substituer aux importations, « qui constitue un pari stratégique et une priorité nationale dans le programme gouvernemental », notant dans ce contexte que l'opérationnalisation de la stratégie «Made in Morocco » a abouti à l'émergence de 918 projets d'une valeur totale d'investissement de 39,4 milliards de dirhams, qui promettent environ 197 000 emplois directs et indirects. Parmi les activités visées par ces projets, figurent les industries alimentaires (26%), les industries chimiques et semi-chimiques (19%), les industries mécaniques et métallurgiques (13%) et les industries textiles (12%), a ajouté Akhannouch. La nouvelle stratégie industrielle, a-t-il enchainé, vise à consolider la souveraineté industrielle du Maroc à l'horizon 2026 et s'appuie sur des secteurs clés et des enjeux stratégiques vitaux pour créer 400.000 emplois industriels à l'échelle du territoire national, indiquant que cette stratégie vise également à assurer la souveraineté de l'économie nationale en ce qui concerne les biens stratégiques. Afin de donner un nouvel élan à l'investissement privé, le gouvernement a tenu, depuis le début de la législature en cours, cinq réunions du Comité National des Investissements, qui ont abouti à l'approbation de plus de 46 projets d'accords et annexes d'une valeur de plus de 33,3 milliards de dirhams, ce qui va contribuer à créer plus de 14.200 emplois directs et indirects, a fait savoir le chef de gouvernement.