« Zuma a été un acteur essentiel du plan »: le 4e volet d'un rapport d'enquête accablant sur les machinations ayant abouti au pillage des caisses de l'Etat en Afrique du Sud pendant la présidence de Jacob Zuma (2009-2018) a été remis vendredi à la présidence. Depuis janvier, la commission anti-corruption du juge Raymond Zondo, devenu la bête noire de l'ancien chef d'Etat, égrène les conclusions de quatre ans d'enquête et de centaines d'heures d'auditions sur la corruption d'Etat, les manoeuvres pour siphonner les entreprises publiques et les jeux d'influence au sein du gouvernement en lien avec un sulfureux trio d'hommes d'affaire d'origine indienne, les frères Gupta. Le rapport final doit être rendu avant le 15 juin. Le président Cyril Ramaphosa, qui a fait de la corruption son cheval de bataille mais a toutefois lui aussi été appelé à témoigner devant la commission, devra alors décider d'éventuelles poursuites devant la justice. Le nouveau volet porte notamment sur les malversations au sein de la compagnie publique d'électricité, Eskom. Selon le rapport, « les preuves démontrent que les Gupta ont mis en place un plan pour s'emparer d'Eskom ». Et l'ex-président Jacob Zuma a « interféré dans la gestion des affaires du conseil d'administration » en leur faveur, affirme le rapport. « L'ingérence du président Zuma dans les affaires du conseil a marqué le début de la mise en oeuvre du plan des Gupta pour s'emparer d'Eskom et le président Zuma était un acteur essentiel de ce plan », affirme le juge Zondo.