Le nombre de personnes ayant fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion du pays par l'armée russe a atteint les 3 millions, a indiqué mardi un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Genève. « Nous avons maintenant atteint la barre des 3 millions en termes de mouvements de population hors de l'Ukraine », a souligné Paul Dillon, porte-parole de l'OIM lors d'un point de presse régulier de l'ONU. Sur ce nombre total de réfugiés, plus de 1,4 million sont des enfants selon les chiffres de l'Unicef, et 157.000 sont des ressortissants d'autres pays fuyant l'Ukraine, a précisé l'OIM. La Pologne est le pays qui accueille de loin le plus grand nombre de personnes -plus de la moitié- fuyant la guerre déclenchée par le président russe Vladimir Poutine. Environ 1,79 million de personnes ont ainsi trouvé refuge en Pologne depuis le 24 février, selon le tableau de bord de l'OIM, et des chiffres donnés par les autorités. La Roumanie, la Hongrie et la Moldavie sont aussi des destinations prisées par les réfugiés, dont un grand nombre continue ensuite son périple ailleurs en Europe, pour y retrouver de la famille ou des amis. Quant aux pourparlers de paix entre les deux parties, les délégations russe et ukrainienne devaient reprendre langues mardi, alors que les frappes russes se multiplient à Kiev même et que l'armée russe élargit son offensive à tout le pays, au 20e jour de son invasion de l'Ukraine. Kiev, que les forces russes tentent d'encercler, s'est vidée d'au moins la moitié de ses quelque trois millions habitants depuis le début du conflit le 24 février. Mais elle devait accueillir mardi les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène, partis en train pour rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal, selon un communiqué de la présidence polonaise. L'objectif de cette visite est de « réaffirmer le soutien sans équivoque de l'ensemble de UE à la souveraineté de l'Ukraine, et de présenter un vaste ensemble de mesures de soutien à l'Ukraine ». Le Kremlin a indiqué ne faire « aucun pronostic » quant à leur issue. Les discussions se déroulent par visioconférence après trois rounds en présentiel au Bélarus voisin puis une rencontre jeudi en Turquie des chefs des diplomaties russe et ukrainienne.