M'Barek Tafsi Les groupes et le groupement parlementaires de l'opposition à la Chambre des représentants ont demandé la réunion d'urgence des quatre commissions compétentes en présence des ministres de l'équipement et de l'eau Nizar Baraka, de l'intérieur Abdelouafi Laftit, de l'agriculture Mohamed Sadiki et de l'économie et des finances Mme Nadia Fettah Alaoui. Les signataires de ces lettres que sont les présidents des groupes du progrès et du socialisme (PPS), Rachid Hamouni, socialiste (USFP), Abderrahim Chahid, Haraki (MP), Idriss Sentissi et du groupement du PJD, Abdellah Bouanou demandent au président de la commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement de convoquer en urgence une réunion de cette commission pour débattre en présence du ministre de l'équipement de la situation de crise de la rareté des ressources en eau, à l'issue du recul de la retenue des barrages et des mesures urgentes prises pour assurer la sécurité hydrique. Selon eux, le Maroc fait face à présent à un stress hydrique, qui s'est aggravé cette année du fait du déficit pluviométrique enregistré. Cette situation présage d'une vague de la soif qui se profile à l'horizon dans de nombreuses zones rurales et montagneuses et qui ne manquera pas d'avoir des effets dévastateurs sur les cultures et le cheptel. Pour les signataires de cette lettre, cette situation requiert la mise en place d'un plan d'urgence pour la gestion de la rareté des eaux et la bonne gouvernance de leur distribution équitable et juste, l'intensification des contrôles et l'approvisionnement en eaux des zones rurales et montagneuses les plus touchées. Ils ont également demandé une réunion d'urgence de la commission de l'intérieur, des collectivités territoriales et de la politique de la ville en présence du ministre de l'intérieur pour débattre des effets de la sécheresse et de ses répercussions sur les habitants des zones rurales et montagneuses et de l'élaboration d'un plan d'urgence pour en atténuer l'impact économique et social. Cette réunion devra également permettre d'examiner les effets de cette crise qui touche de nombreuses régions dont les zones rurales et montagneuses, explique cette lettre, selon laquelle les agriculteurs et les éleveurs sont les plus affectés en raison notamment de la cherté des aliments de bétail composés, la rareté des aliments de bétail distribués et le déficit hydrique qui concerne les eaux de boisson, d'irrigation ou pour permettre au cheptel de se désaltérer. Selon la lettre, la situation interpelle le gouvernement au sujet du plan d'urgence qui sera élaboré pour atténuer les effets de la sécheresse. Dans une lettre similaire au président de la commission des secteurs productifs, les signataires demandent la réunion en urgence de cette dernière en présence du ministre de l'agriculture pour débattre également des effets de la sécheresse sur les cultures et le cheptel et de la nécessité d'élaborer un programme d'urgence pour atténuer les effets de cette crise sur les agriculteurs et les éleveurs en premier lieu. Ils n'ont pas manqué de souligner à cette occasion que la cherté des aliments de bétail composés et l'insuffisance des livraisons subventionnées risquent d'avoir des conséquences dramatiques sur le cheptel qui risque de mourir de faim et de soif au cours de cette période difficile. Ils ont également demandé une réunion en urgence de la commission des finances et du développement économique en présence de la ministre de l'économie et des finances pour examiner les répercussions économiques et sociales de la sécheresse et en particulier sur le pouvoir d'achat des citoyens et débattre de la vision du gouvernement relative à l'élaboration du programme d'urgence pour atténuer les effets de cette catastrophe et à la révision des options et des orientations de la politique financière du gouvernement lors de cette crise. Cette demande a pour objectif de parvenir à déterminer l'évolution de la situation financière, économique et sociale à la lumière de la crise de la sécheresse, des répercussions de la pandémie de la Covid-19 et de passer en revue les mesures prises par le gouvernement pour y faire face. Elle se propose aussi de parvenir à l'élaboration d'un programme d'urgence pour atténuer les effets de la sécheresse et à passer en revue les moyens de soutenir les couches touchées dans le monde rural et les zones de montagne.