Une nouvelle épreuve de force s'engage entre le gouvernement et les enseignants contractuels. En effet, ces derniers, campés sur leurs positions, n'ont pas hésité à monter au filet en décrétant un débrayage de 5 jours dans tous les établissements publics, soit les 12, 13,14, 15 et 16 dans le courant du mois d'octobre.Cette décision a été approuvée par le Conseil national de la Coordination nationale des enseignants contractuels, réunie récemment, apprend-on dans un communiqué rendu public. La même source souligne que cette action militante sera poursuivie par un une autre grève nationale de trois jours, qui aura lieu les 10, 11 et 12 novembre prochain. Ces manifestations seront également couronnées par deux marches massives auxquelles prendront part l'ensemble des contractuels pour manifester leur opposition à ce qu'ils désignent de « plan de contrat », note le communiqué. Ces actes de protestation auront respectivement à Rabat et Casablanca les 14 et 15 octobre 2021 et le 16 novembre prochain.Pour la Coordination nationale, le département de tutelle continue à relayer de fausses informations en arguant que le dossier des contractuels a été résolu alors que la réalité est toute autre. Toujours selon la même source, le dossier de revendication des contractuels contient plusieurs points encore en suspens. Ainsi, ils déplorent le fait de ne pas avoir bénéficié du mouvement national de mutation à l'instar des enseignants recrutés avant 2016. Abondant dans le même ordre d'idées, la coordination nationale des enseignants contractuels évoque l'instabilité du corps des contractuels qui reste à la merci de l'académie régionale de l'éducation. Comme quoi, les contractuels sont considérés comme une « roue de secours destinée à combler le déficit en ressources humaines », affirme le Conseil national. En sus de cela, il dénonce l'absence de promotion ou encore la possibilité de changer de cadre, ce qui n'est pas le cas pour les enseignants réguliers. Autre point de litige mis en avant par la coordination nationale, porte sur l'interdiction des contractuels du passage d'un cycle à l'autre ou de passer les concours de l'enseignement supérieur ou de d'agrégation. Pire encore, la candidature aux postes de l'enseignement supérieur est rejetée, même si les candidats arrivent à réussir les concours, lit-on en substance dans le communiqué. Qui plus est, la même source met l'accent sur le fait que les contractuels ont été affiliés à la Caisse marocaine des retraites, sans ouvrir un débat avec les concernés, ce qui constitue un déni de leurs droits. Khalid Darfaf