Après huit succès consécutifs, le Paris SG a concédé son premier revers de la saison en Ligue 1, dimanche à Rennes (2-0), qui a puni l'inefficacité du trio Messi-Neymar-Mbappé. Cinq jours après un succès probant contre Manchester City (2-0) en Ligue des champions, le PSG a trébuché au moment où il s'y attendait le moins. Sous un ciel bleu, l'entraîneur Mauricio Pochettino a aligné son onze type, avec Gianluigi Donnarumma, en espérant prolonger la belle dynamique d'un collectif qui commence à se former. Mais Paris a oublié l'essentiel en Bretagne: marquer. Bien que dominateurs en première période, les Parisiens ont multiplié les maladresses face au gardien Alfred Gomis, l'un des Rennais de l'après-midi. Quand Kylian Mbappé a trompé le Sénégalais (68e), son but a été annulé par l'assistance à l'arbitrage vidéo (VAR), pour un hors-jeu au départ de l'action. Cette décision a été célébrée par le public du Roazhon Park, qui a bien senti que le vent de la réussite était derrière son équipe, comme en août 2019 (victoire 2-1) ou en mai 2021 (1-1). Mais les Bretons ont aussi provoqué leur chance, en signant une performance pleine d'allant et d'intensité qui a fini par effacer la magie de Lionel Messi qui a perdu son premier match comme Parisien. La formation de Bruno Genesio a marqué deux buts coup sur coup, à cheval sur la mi-temps, avec un timing idéal pour eux, « qui a fait mal psychologiquement » au PSG, comme l'a reconnu Pochettino. Tout d'abord, juste avant la pause (45e), par Gaëtan Laborde, qui a pris de vitesse Nuno Mendes pour reprendre le centre de Kamaldeen Sulemana. Cette action a mis en évidence l'opportunisme des Bretons autant qu'elle a interrogé sur la concentration des Parisiens qui ont montré des signes de nervosité, comme Donnarumma, averti pour contestation (55e). Cette défaite, la première à l'extérieur en Championnat depuis Lorient (3-2) le 31 janvier, ne menace pas la mainmise au classement du PSG, qui conserve six points d'avance sur son dauphin Lens. Mais elle tombe à un mauvais moment, avant deux semaines de trêve internationale, sans rencontre à jouer pour évacuer ce mauvais souvenir.