Les ministres de l'environnement de 50 pays et des leaders d'organisations intergouvernementales ont clôturé les travaux de la réunion préparatoire de la COP 26, où ils ont convenu d'intensifier les efforts en matière de lutte contre les changements climatiques. « Il y a eu un consensus sur le fait que nous devons déployer plus d'effort pour qu'il soit possible de limiter la température à +1,5°C », objectif de l'Accord de Paris de 2015, a déclaré le président de la COP-26, Alok Sharma. Dans un message vidéo adressé aux participants de la Pré-Cop 26, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé, à son tour, à tenir la promesse de l'Accord de Paris. "Il est essentiel pour toute l'humanité que nous tenions la promesse de l'Accord de Paris", a souligné, M. Guterres , rappelant également l'objectif de fournir 100 milliards de dollars chaque année au monde en développement pour l'action climatique et d'équilibrer le soutien financier pour l'atténuation et l'adaptation Par ailleurs, le Secrétaire général de l'ONU a estimé que les économies développées doivent prendre les devants, même si tous les pays ont un rôle crucial à jouer, demandant aussi aux économies émergentes de faire un effort supplémentaire et de réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre. L'envoyé spécial du président des Etats-Unis pour le climat, John Kerry rejoint l'appel du chef de l'ONU, indiquant que « tous les pays ne doivent pas faire la même chose mais chacun doit faire sa part ». Diminuer le réchauffement climatique de 2 degrés ne signifie pas une réduction de 1,9 ou 1,7 degré, mais au moins de 1,5 degré, a-t-il martelé, notant qu'il ne reste que 30 jours pour fixer les objectifs de la décennie à Glasgow. A ce sujet, l'expert en technologie environnementale Angelo Bruscino avait déclaré à la MAP que le Maroc, représenté à la Pré-COP par des militants actifs de la société civile, "a entamé, depuis des années, des projets audacieux et innovants en faveur de l'environnement, notamment la conversion de l'énergie des combustibles fossiles en sources renouvelables". Des efforts considérables ont été déployés par le Royaume, fer de lance en Afrique, pour répondre aux enjeux climatiques, a salué l'expert, notant que l'Europe doit en tenir compte afin de renforcer les relations bilatérales à ce niveau pour parvenir à une transition écologique en commun. La Pré-Cop26, tenue à Milan, a été précédée par le sommet "Youth4Climate: Driving ambition" qui a réuni pendant trois jours 400 jeunes issus de 197 pays, dont le Maroc, pour élaborer leur vision commune de l'urgence climatique et des actions prioritaires à mener. Les jeunes participants ont sanctionné leurs travaux par une déclaration et des recommandations, qui ont été soumis aux dirigeants de la Pré-COP26, qui feront entendre leurs voix à Glasgow. Dans la ville écossaise, les 197 Etats signataires de l'Accord de Paris devront présenter leurs nouveaux engagements de décarbonation. Le Maroc a actualisé sa contribution déterminée au niveau national (CDN) pour la période 2020-2030, conformément aux articles 4.2 et 4.11 de l'Accord de Paris. En matière d'atténuation, la nouvelle CDN revoit à la hausse les objectifs de la première version en présentant un objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 45,5 % à l'horizon 2030.