La transformation digitale constitue « un véritable marchepied » vers l'amélioration de l'inclusion financière, a affirmé, mardi, Angela Kyerematen-Jimoh, directrice régionale d'IBM pour l'Afrique du Nord, de l'Est et de l'Ouest. S'exprimant lors d'une table ronde virtuelle organisée par IBM sous le thème « Comment les grandes banques africaines s'associent pour favoriser l'inclusion financière », Mme Kyerematen-Jimoh a relevé que l'inclusion financière impose de nouveaux risques pour la stabilité financière et donc un renforcement des réglementations et de la supervision bancaire, de façon à ce que la confiance du public et l'accès progressif aux différents services financiers aillent de pair avec une croissance économique stable. Elle a, à ce propos, soulevé que nombreux sont les directeurs généraux d'entreprises qui ont fait montre d'un grand intérêt vis-à-vis de la technologie, notamment celle de rupture, qui se développe de plus en plus dans l'industrie du secteur financier, notant que celle-ci est considérée comme « un moyen inéluctable pour faire face aux différents défis de l'inclusion financière ». Evoquant les tendances technologiques caractérisant ce même secteur, la manager d'IBM a mis en avant l'émergence des différentes pratiques relatives à l'usage des plateformes de technologie financière, ainsi que l'augmentation du paiement numérique. « Aujourd'hui, l'Afrique se caractérise par une jeune population avertie en termes de technologie et qui n'a absolument pas peur d'essayer de nouvelles idées, chose qui va sans nul doute jouer en faveur du continent africain et aura par ricochet un impact sur sa prochaine voie de transformation numérique dans le domaine de la finance », a-t-elle fait valoir. Dans le même sillage, Alan Peacock, directeur général d'IBM Cloud, a mis l'accent sur le rôle de la numérisation extrême, en tant que véritable catalyseur de la transformation de toute entreprise opérant dans le secteur financier, soulignant que les données, le cloud et l'intelligence artificielle demeurent au cœur de ce changement. Après avoir rappelé que l'industrie des services financiers opère dans un environnement « hautement réglementé » à travers le monde, lequel s'accompagne d'un ensemble d'exigences nécessaires à son développement, M. Peacock a mis en exergue l'engagement d'IBM qui a développé des relations de confiance avec les plus grandes institutions financières au monde, en plus de construire un écosystème d'institutions financières mondiales et de plus de 90 partenaires technologiques et FinTechs. Il a, en outre, fait remarquer qu'au moment où les institutions bancaires tentent de trouver une sorte d'équilibre entre le besoin de soutenir la créativité en proposant des services à forte valeur ajoutée et les exigences strictes du secteur en matière de sécurité et de conformité, les modèles Cloud hybrides ne font que gagner en importance. Il a, à cet effet, soulevé l'exemple de l'IBM Cloud For financial services qui a été conçu dans l'optique de permettre aux différentes institutions financières de répondre aux aspirations du secteur en matière de conformité, de sécurité et de résilience, tout en appuyant la transformation et l'innovation des entreprises. Tomisin Fashina, directeur exécutif groupe, Opérations et Technologie à Ecobank Transnational Incorporated (ETI), a insisté, pour sa part, sur la nécessité de numériser et de transformer les opérations bancaires, précisant à cet effet, qu'Ecobank s'est toujours engagée en matière d'identification et de soutien des développeurs les plus prometteurs d'Afrique, pour mettre en avant leur solutions digitales dans le domaine des services financiers. « Eco bank, en tant que première banque panafricaine opérant dans 33 pays à travers le continent a lancé plusieurs initiatives dans le cadre de la promotion de l'essor du digital dans le secteur financier, notamment à travers l'interface de programmation d'applications qui permet de faire le lien entre l'économie numérique et l'économie monétaire dans la mesure où les commerçants et marchands non bancarisés peuvent accepter et effectuer des paiements numériques, accélérant ainsi l'inclusion financière », a-t-il soutenu.