Les métiers du mariage au temps de Covid-19 Aya Lankaoui Suite à l'interdiction des fêtes de mariage, les professionnels du secteur lancent un cri de détresse. Quels sont les dégâts causés par cette décision ? Quelles sont les mesures adéquates afin d'y remédier ? Le secrétaire général de la Fédération des Traiteurs Professionnels du Maroc «FTPM», Aziz Morjani, intervient. Après que les propriétaires des salles de cinéma, des salles de sport, et hammams se sont sentis comme les grands oubliés au temps de Covid-19, c'est au tour des professionnels du mariage de faire part de ce fardeau. Le secteur est durement impacté. Plusieurs personnes ont perdu leur emploi à cause de la décision prise par les autorités concernées. Les entreprises croulent sous les dettes. Ceci devrait en principe, pousser le gouvernement à intervenir le plus vite possible. Or, ce n'est pas le cas. Traiteurs, Wedding Planners, Negafa, photographes et vidéographes, make-up artists et orchestres crient famine. Les professionnels du mariage sont mis à l'écart par ladite décision, pendant la haute saison des célébrations diverses et variées, et tout particulièrement les mariages. En raison de la propagation du virus, le secteur demeure négligé. Cependant, on constate que certains électeurs et hommes politiques sont loin d'être disciplinés. Ils circulent sans porter leur bavette ni en respectant les mesures de distanciation lors des campagnes électorales. En principe, la loi doit être appliquée d'une manière cohérente. A cet effet, le secrétaire général de la Fédération des Traiteurs Professionnels du Maroc «FTPM», Aziz Morjani a annoncé dans une déclaration accordée à Al Bayane que la situation actuelle a laissé les professionnels du secteur et précisément les traiteurs sur le carreau. «La situation ne cesse de s'aggraver, les professionnels du secteur croulent sous les dettes. D'autres ont déjà mis la clé sous le paillasson. Nous sommes condamnés face aux décisions des autorités publiques. Je peux même vous dire que le gouvernement a délibérément négligé le secteur », martèle –t-il. Par ailleurs, Aziz Morjani, estime que les professionnels du secteur ne demandent plus au gouvernement de leur venir en aide. « Le gouvernement actuel a déjà baissé les bras. Les professionnels ne demandent plus au gouvernement de leur venir en aide. Par conséquent l'Etat doit prendre des mesures appropriées pour atténuer les dégâts. Nous verrons ce que le futur nous réserve », déclare-t-il. D'autre part, le secrétaire général de la Fédération des Traiteurs Professionnels du Maroc appelle les autorités concernées à prendre des mesures visant à sauver le secteur impacté et accroître la résilience économique nécessaire. « En tant que Fédération, nous avons proposé des mesures concrètes et tangibles afin de promouvoir le secteur : accorder aux professionnels impactés des crédits sans intérêt. En reportant le délai de versement pour une durée de deux ans. L'annulation totale des charges fiscales. La suspension des procédures judiciaires liées aux frais de location. Et la réglementation du secteur informel. Nous espérons que l'Etat prenne au sérieux les dommages causés par la crise sanitaire », a-t-il proposé. Ainsi, les fêtes, rassemblements, manifestations et funérailles demeurent interdits et les salles de cinéma, ainsi que de sport subsistent fermées. Une situation précaire qui dure depuis deux ans. Cependant, ces opérateurs gardent espoir et souhaitent que des dispositions soient mises en œuvre afin de faciliter la reprise des activités.