Rien ne va entre le staff administratif des écoles primaires publiques et le département de tutelle. En fait, tous les indicateurs montrent que la prochaine rentée scolaire sera placée sous le signe de la tension. D'ailleurs, c'est ce qui ressort d'un communiqué du Conseil national de l'Association nationale des directrices des écoles primaires au Maroc (ANDEPM), réuni il y a quelques jours. Cette dernière prévoit de mener des actions de protestation contre le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Selon la même source, l'Association envisage d'organiser des «sit-in de colère» devant et au sein des directions provinciales, les 1 et 13 septembre 2021 et ce de 11h00 à 13h00. Un autre sit-in de protestation aura également lieu devant les Académies régionales le 27 septembre prochain. L'ANDEPM jette ainsi la responsabilité sur le Chef du département de tutelle pour avoir ne pas tenir ses engagements portant sur la promulgation de deux décrets relatifs au cadres administratifs. La même source souligne que ces deux textes tardent à voir le jour en dépit du consensus trouvé lors du dialogue social avec les centrales syndicales les plus présentatives. Et de poursuivre que le Chef du gouvernement a déjà déclaré que les deux décrets son prêts pour qu'ils soient promulgués mais en vain. Boycott des activités Tout en appelant les syndicats à la mobilisation, l'ANDEPM a incité le staff pédagogique à porter le brassard en signe de colère dès le premier jour de la rentrée scolaire. Cette instance a, en outre, invité le staff administratif à boycotter le courrier électronique et postal ou à partir du 8 septembre. Et ce n'est pas tout, étant donné que les directeurs et directrices comptent également boycotter toutes les formations et réunions organisées par les directions et académies et ne plus accueillir les Comités, apprend-on dans le communiqué. Ils ont aussi décidé de se retirer de tous réseaux sociaux ou les groupes whatsapp, crées par les académies pour faciliter le travail et de suspendre leur adhésion à l'association « Soutien de l'école du succès » et geler leurs contributions aux activités des clubs éducatifs. Et pour enfoncer le clou, les directeurs et directrices envisagent de boycotter l'application « Massar » et de ne point recouvrir les redevances de l'assurance scolaires, ou les redevances concernant la coopérative scolaire. Khalid Darfaf