La Basketball Africa League (BAL), dont l'historique saison inaugurale a sacré les Egyptiens de Zamalek, est en passe de devenir un vecteur de développement de la balle orange et de l'écosystème sportif sur le continent le plus jeune de la planète. Née d'un partenariat inédit entre la National Basketball Association (NBA) et la Fédération internationale de basket-ball (FIBA), cette nouvelle compétition panafricaine affiche une ambition forte de créer les conditions pour faire émerger une économie du basketball pérenne sur le continent. Offrant une plate-forme aux champions des ligues nationales africaines pour être en compétition pour un titre continental, grâce au puissant soutient de la NBA, la BAL constitue une reconnaissance américaine du sport en Afrique, reconnu officiellement aujourd'hui comme un outil important pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Ce projet, qui représente le premier investissement majeur de la NBA dans une ligue en dehors de l'Amérique du Nord, vient combler un certain nombre de lacunes qui empêchaient au basket africain de réellement se développer jusqu'ici. En effet, la précédente compétition de club, la Coupe d'Afrique des Clubs Champions, commençait déjà à perdre son attractivité et sa qualité en raison des difficultés liées au manque de moyens et d'infrastructures. Sous la tutelle de la ligue nord-américaine, la BAL se trouve cette fois suffisamment financée pour faire face aux coûts. Son attractivité a permis de mobiliser des sponsors prestigieux autour des clubs africains tout en offrant une compétition de haut niveau permettant aux joueurs africains de bénéficier de la visibilité nécessaire pour lancer leur carrière en Afrique sans avoir besoin de s'expatrier aux Etats-Unis, en Chine ou en Europe pour vivre leur passion. « Nous offrirons une vitrine aux joueurs d'élite de tout le continent pour qu'ils puissent mettre en valeur leur talent, inspirer les fans de tous âges et utiliser le basket comme un moteur de croissance économique en Afrique », a déclaré Amadou Gallo Fall, président de la Basketball Africa League (BAL), à l'occasion du lancement de la saison inaugurale de la BAL dans la capitale rwandaise. Le commissaire de la NBA Adam Silver a, de son côté, souligné la volonté de la ligue Nord-américaine de faire du basketball un sport majeur en Afrique et de contribuer au développement de l'écosystème sportif africain, notant que cette nouvelle compétition vise à atteindre les jeunes africains en les aidant à développer leur leadership et en s'appuyant sur des champions-modèles auxquels ils pourront s'identifier. Le projet de la BAL, déjà valorisé autour du milliard de dollars, a reçu le soutien de nombreuses personnalités de la NBA, à l'image de l'Ambassadeur mondial de la NBA, Dikembe Mutombo, rejoint par Junior Bridgeman, Luol Deng, Grant Hill ou encore le Français Joakim Noah. Avec la création de la BAL, la NBA investit le prometteur marché africain, tout en repérant les futurs talents. Plusieurs joueurs africains évoluent déjà sur le sol américain : Joel Embiid (Philadelphia 76ers), Gorgui Dieng (Spurs San Antonio), Bismack Biyombo (Charlotte Hornets) ou encore Serge Ibaka (Clippers de Los Angeles). Force est de constater que le nombre de joueurs issus du continent africain imposés en NBA pourrait exploser dans les prochaines années. Une diversification de la provenance des joueurs qui sera sans doute bénéfique pour la ligue nord-américaine et le basket américain. Le basketball marocain a été représenté lors de la première édition de la BAL par l'AS Salé qui a été éliminée en quart de finale face au Petro Luanda après une prestation très honorable lors de la phase de groupes. L'entraîneur des Corsaires du Bouregreg, Saïd Bouzidi, a promis de revenir l'année prochaine avec de nouvelles ambitions pour montrer le véritable visage du basketball marocain. Anass BELHAJ