La ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville, Nezha Bouchareb, a souligné, samedi à l'Ecole normale supérieure (ENS) de Martil, les nouveaux défis à relever pour renforcer la relance du secteur de l'habitat et de l'urbanisme. S'exprimant lors d'une conférence, sous le thème « la relance du secteur de l'habitat et de l'urbanisme: de nouveaux défis face à la crise », organisée par l'Université Abdelmalek Essaâdi (UAE), en partenariat avec le ministère, Mme Bouchareb a mis en avant les différentes mesures prises par son département, depuis le déclenchement de la pandémie du coronavirus, pour préserver la résilience du secteur de l'habitat et de l'urbanisme, dans le cadre de l'effort national de solidarité. « Le secteur de l'habitat et de l'urbanisme a réussi à enregistrer de bons résultats, malgré l'impact négatif de la pandémie », a-t-elle fait savoir, notant que le secteur a pu rester en marche en période de confinement, grâce au développement de la chaine de valeur, la dématérialisation des procédures, la promotion de la demande, le maintien de l'emploi, l'implication des professionnels du secteur et à la dynamique de solidarité engagée. La ministre a, à cet égard, mis en exergue la gestion intelligente assurée par le Maroc, sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, de la crise sanitaire provoquée par la propagation du nouveau coronavirus, soulignant l'importance de capitaliser sur la recherche scientifique et l'innovation, et d'adopter des programmes et des stratégies basées sur la prospective et la planification territoriale, en vue d'identifier les réels besoins, réduire les disparités territoriales et accélérer la relance économique. « La nouvelle dynamique est déjà lancée, il suffit de s'y inscrire », a lancé Mme Bouchareb, soulignant la nécessité de sauvegarder les acquis et d'adhérer activement à cette dynamique, qui doit être basée sur l'efficacité des actions, la promotion de la souveraineté économique, notamment en matière de production des produits de première nécessité, qui selon elle, devrait être revue et pensée à l'échelle régionale. La ministre a, par ailleurs, relevé que la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima regorge d'importantes potentialités, en termes de ressources humaines qualifiées, et de richesses halieutiques et en biodiversité, en plus de sa position comme pôle industriel, appelant à investir ces atouts dans la dynamisation de l'économie bleue, tout en faisant des métropoles de Tanger et Tétouan des locomotives de développement dans le contexte de la mondialisation, à travers le renforcement de leur compétitivité et l'instauration d'un système de gouvernance compatible avec leurs particularités, de manière à atténuer les disparités sociales et les inégalités spatiales, répondre aux besoins des citoyens et à réaliser la justice sociale et spatiale. Elle a également noté l'importance de s'engager pleinement dans cette dynamique nationale, et de créer les conditions nécessaires pour encourager les acteurs concernés à améliorer et diversifier les méthodes de formation, adopter la technologie et à promouvoir la recherche scientifique et l'innovation au service du développement du pays.