Groupe restreint de la Coalition internationale anti-Daech Les ministres des Affaires étrangères du Groupe restreint de la Coalition internationale anti-Daech, réunis mardi par vidéo-conférence, ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la lutte contre ce groupe terroriste en Irak et en Syrie, et à créer les conditions d'une défaite durable de ce groupe, ce qui demeure l'objectif unique de la coalition, grâce à des efforts multidimensionnels. Ainsi, ils ont souligné la nécessité de protéger les populations civiles et de respecter en toute circonstance le droit international, notamment le droit international humanitaire, le droit relatif à la protection des civils, y compris les enfants, ainsi que le droit international des droits de l'Homme et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, selon le communiqué conjoint ayant sanctionné cette rencontre, tenue à l'invitation du secrétaire d'Etat américain Antony J. Blinken et la vice-première ministre belge et ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès. Les ministres ont d'ailleurs souligné la nécessité de mettre fin et de prévenir la violence ainsi que les violations graves des droits des enfants, tout en améliorant durablement la protection des enfants touchés par le conflit armé et en garantissant les droits fondamentaux des femmes, ajoute-on de même source. Rappelant leur déclaration du 4 juin 2020, les participants à cette rencontre ministérielle se sont engagés à renforcer leur coopération dans tous les domaines suivis par la coalition pour que Daech et ceux qui lui sont affiliés « ne puissent pas reconstituer d'enclave territoriale ni continuer à menacer nos nations, nos peuples et nos intérêts. » Et de préciser que les ministres « demeurent fermement unis dans leur indignation devant les atrocités commises par Daech et dans leur détermination à éradiquer cette menace mondiale ». Si Daech ne contrôle plus aucun territoire et si près de huit millions de personnes ont été libérées de son emprise en Irak et en Syrie, la menace qu'il représente demeure et requiert donc une action continue et coordonnée, ont-ils souligné. Cela passe notamment par « l'octroi de moyens appropriés en soutien aux efforts déployés par les forces de la coalition et de ses partenaires légitimes pour lutter contre Daech en Irak et en Syrie, y compris un appui à la stabilisation des zones libérées », indique le document. Les ministres des AE du Groupe restreint de la Coalition ont également pris note du nouvel engagement de 2021 en faveur de la stabilisation, réaffirmant « l'importance des efforts collectifs de stabilisation pour la défaite à long terme de Daesh et l'élimination des conditions propices à son essor ». De même, ils ont réitéré leur engagement indéfectible à poursuivre une coopération étroite avec le gouvernement irakien et à lui apporter leur soutien. « Des mesures appropriées pour améliorer l'efficacité opérationnelle et la coordination de nos efforts collectifs afin de maintenir la pression nécessaire sur Daesh restent essentielles », relève le communiqué conjoint. S'agissant du défi posé par les combattants terroristes étrangers qui sont en détention ainsi que par les membres de leur famille qui restent en Irak et en Syrie, les ministres des AE du Groupe restreint se sont engagés à poursuivre les mécanismes de responsabilité efficaces existants en étroite coordination avec les pays d'origine. La réunion a été l'occasion de discuter des moyens de maintenir la pression sur le groupe « Etat islamique » en Irak et en Syrie et de contrer ses réseaux ailleurs, y compris en Afrique. Elle a également permis d'évaluer les priorités des lignes d'efforts de la Coalition liées à la stabilisation, aux combattants terroristes étrangers et au financement de la lutte contre Daech. Créée en septembre 2014 à l'initiative des Etats-Unis, des pays du Golfe, de la Turquie et de l'Egypte, la Coalition internationale anti-Daesh compte aujourd'hui 83 partenaires avec la Mauritanie qui vient de rejoindre la Coalition en 2020.