L'intégration du Maroc dans le système énergétique euro-méditerranéen constitue un «axe majeur de la stratégie nationale énergétique», a souligné, à Asilah, la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Mme Amina Benkhadra. S'exprimant à l'ouverture de la 32-ème édition du Festival (Moussem) culturel international d'Asilah, Mme Benkhadra a estimé que le Maroc «pourrait jouer un rôle important dans la coopération énergétique régionale», notamment par un développement stratégique des infrastructures de transit et de stockage des ressources énergétiques. Le développement des projets d'énergie solaire se doit d'«être intégré dans une vision régionale plus large», a-t-elle affirmé lors des travaux du colloque «les énergies renouvelables : un bond pour le développement humain», organisé dans le cadre de la 25-ème session de l'Université d'été Al Moatamid Ibn Abbad. Elle a aussi indiqué que le plan solaire méditerranéen, projet phare de l'UPM, favorisera le développement à plus grande échelle des énergies renouvelables. Le Maroc connaît une «réelle dynamique» en matière de protection de l'environnement et de développement durable, a-t-elle affirmé, précisant que «notre projet de société» en la matière se trouve aujourd'hui particulièrement illustré par l'élaboration de la charte nationale de l'environnement et du développement durable. Afin de mobiliser l'important potentiel solaire marocain, SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a lancé, le 2 novembre dernier, un vaste programme intégré et volontariste de production électrique à partir de l'énergie solaire, a rappelé la ministre, annonçant la construction, entre 2015 et 2019, des centrales électriques d'une puissance totale de 2000 MW sur cinq sites choisis. Ce colloque de trois jours, organisé dans le cadre de la 25ème édition de l'Université d'été Al Moatamid Ibn Abbad, sera une occasion pour débattre des axes relatifs aux «énergies renouvelables : mythes et réalités», à « la composante régionale des programmes de développement durable» et à «la dimension humaine des énergies renouvelables». L'Université d'été Al Moatamid Ibn Abbad sera marquée, cette année, par des colloques portant notamment sur «le dialogue des cultures arabes», «les arts contemporains et la crise financière internationale» et «la diplomatie et la culture». Placer le citoyen au coeur des décisions de la révolution énergétique verte Les participants au colloque sur «les énergies renouvelables : un bond vers le développement humain» ont appelé, dimanche à Asilah, à placer le citoyen au coeur des décisions et des objectifs de la révolution énergétique verte. Outre la sécurité d'approvisionnement, cette révolution doit prendre en considération, l'intégration industrielle et la maîtrise technologique, a indiqué un communiqué final de ce colloque, organisé dans le cadre de la 25e session de l'Université d'été Al Motamid Ibn Abbad. La révolution verte doit aussi prendre compte de la formation et du développement de la recherche, ont souligné les intervenants, mettant l'accent sur la nécessité de renforcer l'intégration régionale des systèmes énergétiques et la mise en place de mécanismes innovants de financement. Les participants à cette rencontre scientifique ont soulevé le lien étroit entre environnement et développement durable, précisant que la réalisation du développement durable est tributaire d'une énergie renouvelable, propre et inépuisable qui saura préserver l'avenir de la planète. Les échanges et les débats, animés par un panel d'éminents experts et spécialistes ainsi que des universitaires et représentants de la société civile, se sont principalement focalisés sur les grands défis à relever en matière de sécurité d'approvisionnement, de changements climatiques et du rôle des énergies renouvelables dans l'équation énergétique mondiale et régionale.