Les relations entre les parents et tuteurs d'élèves des établissements privés et les patrons de ces établissements demeurent toujours au bras de fer. Et ce à cause de l'entêtement de ces écoles et de leur fuite en avant, en cherchant à imposer leurs propres lois. En effet, plusieurs établissements exigent le règlement de la totalité des frais de scolarité avant de livrer aux élèves les bulletins scolaires, les diplômes du baccalauréat, les certificats de départ et autres documents administratifs. Bref, les élèves ont été pris en otage par ces écoles privées. Ce qui a poussé la Fédération des parents d'élèves des établissements privés à monter une nouvelle fois au créneau pour organiser une journée de protestation, ce mercredi 29 juillet à partir de 10 heures du matin, devant les directions provinciales du ministère de l'Education nationale et les académies régionales d'éducation et de formation (AFRE). Par ce mouvement de colère, les parents d'élèves réclament aux services extérieurs des AREF de leur fournir les documents administratifs concernant leurs enfants, en demandant au ministre de l'Education nationale d'assumer ses responsabilités. Dans le même sillage, la Fédération des parents d'élèves des établissements privés dénonce le chantage de ces écoles privées et leur attitude dans cette situation de crise, en refusant la réinscription des élèves si leurs parents ne règlent pas les frais de scolarité objet du litige qui oppose les deux parties. Pourtant, indique un communiqué de la Fédération, plusieurs décisions de justice condamnent ce refus et confirment le droit de l'élève et de son tuteur à retirer les documents administratifs auprès des établissements privés. Cet état de fait renseigne ainsi sur la situation de l'enseignement privé, à un moment où la rentrée scolaire s'annonce à distance. Autant dire que ce bras de fer entre les deux parties prendrait d'autres dimensions. D'où l'urgence d'une intervention du ministère de tutelle.