Le Marocain Moncef Slaoui, l'ancien chef de la division des vaccins du laboratoire GlaxoSmithKline, a été appelé à diriger l'effort du président Donald Trump pour développer un vaccin contre le coronavirus, rapportent mercredi les médias américains, citant des responsables de la Maison Blanche. Le professeur Slaoui, qui a quitté le fabricant de médicaments en 2017, aidera à coordonner le développement des vaccins et des traitements anti-Covid-19 dans un rôle partagé entre les départements de la santé et des services sociaux et de la défense. Le président Donald Trump a appelé à mettre un vaccin rapidement sur le marché cette année, dans le cadre d'un effort que l'administration américaine appelle «Opération Warp Speed». Les responsables de la Maison Blanche ont ajouté que le général Gustave Perna avait également été sélectionné pour aider à superviser "l'Opération Warp Speed". M. Slaoui agira en tant que conseiller principal et le général Perna servira en tant que chef de l'exploitation, supervisant la logistique. Les nominations interviennent deux semaines après l'annonce par Trump de l'opération visant à accélérer rapidement la production et à organiser les plans de distribution d'un vaccin, qui, selon les experts, est encore à des mois ou des années. Le professeur Slaoui a dirigé l'activité mondiale des vaccins de GSK de 2015 à 2017. Auparavant, il a agi en tant que président de longue date de la recherche et du développement mondiaux. Il a aidé à développer des vaccins pour prévenir la gastro-entérite à rotavirus infantile, le cancer du col utérin et le zona. Il entretient également des liens avec plusieurs sociétés pharmaceutiques engagées dans la réponse Covid-19 comme GlaxoSmithKline qui travaille au développement d'un vaccin avec Sanofi, de même qu'il siège au conseil d'administration de Moderna, l'une des premières sociétés à mener des essais cliniques sur un vaccin. L'objectif de "l'Opération Warp Speed" lancée par M. Trump est de rendre 100 millions doses du vaccin disponibles en novembre prochain, 200 millions en décembre et 300 millions d'ici janvier, a déclaré un haut responsable de l'administration américaine.