C'est historique. Le 1er Mai, journée internationale du travail, traditionnellement appelée «fête du Travail», passera cette année complètement au virtuel à cause de la crise pandémique du nouveau coronavirus Covid-419 qui secoue le monde entier depuis le début de cette année. A ce propos, les revendications de la classe ouvrière ne seront pas scandées comme d'habitude sur le terrain lors des défilés de la classe ouvrière et des grands rassemblements organisés à l'occasion. Au Maroc, les différentes centrales syndicales ont adapté leurs programmes à la situation de crise. En effet, en raison des mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire et de confinement général décrétés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus Covid-19 au Maroc et partout dans le monde, les manifestations et les rassemblements de la classe ouvrière sont suspendus. Ainsi, les discours prononcés, d'habitude du haut des tribunes aménagées à l'occasion, par les leaders des centrales syndicales devant des foules, qui variaient selon la représentativité de l'institution syndicale, ne seront suivis cette année que via les médias publics et les réseaux sociaux. Un 1er Mai complètement virtuel. Pas de slogans et pas de mot d'ordre sur le terrain. De même, situation de crise oblige, les revendications de la classe ouvrière, portant notamment sur la revue à la hausse des salaires, l'amélioration des conditions du travail, les promotions, les libertés syndicales, seront reléguées au second plan pour laisser la place prioritaire à la préservation de la santé des travailleuses et des travailleurs sur les lieux du travail et à la sauvegarde de l'emploi, tout en adhérant à la relance de l'économie nationale.