La Fondation Ali Yata, créée en mars 2017, a tenu, samedi à Rabat, son assemblée générale ordinaire et procédé au renouvellement de ses structures, à travers l'élection de son nouveau président en la personne d'Abdelwahed Souhail et de son Conseil d'administration avec un nombre réduit de membres et ce en prévision de la célébration durant cette année du centenaire de feu Ali Yata (né le 25 aout 1920 à Tanger, mort le 12 août 1997 à Casablanca). Au cours de cette assemblée générale, le président sortant de la fondation Ismail Alaoui, a été nommé président fondateur de la fondation, compte tenu de ses contributions, de son action et de son apport qui ont permis, de l'avis des participants, de renforcer l'identité et le cachet de la fondation en tant qu'espace de débat et d'échange visant à l'enrichissement de la pensée progressiste et de l'idéal socialiste et à l'animation de la vie culturelle dans l'objectif de contribuer à l'avènement d'une société plus égalitaire, plus juste et plus démocratique dans le pays. Au terme des débats ayant marqué cette rencontre, il a été notamment convenu de fêter cette année le centenaire de feu Ali Yata et lui rendre un puissant hommage post-mortem, lui qui a porté durant plus de cinq décennies les idéaux du patriotisme, du progressisme et du socialisme au sein du Mouvement national et dirigé de manière professionnelle et exemplaire la presse du parti. C'est ainsi que de nombreux participants ont appelé à l'archivage et à la conservation du patrimoine culturel et littéraire du parti (PCM, PLS, PPS) dont le défunt était Secrétaire général, et ce en faisant appel à d'autres compétences et à des chercheurs plus jeunes ainsi qu'à l'expertise de la Bibliothèque nationale. Ce qui requiert, selon le président sortant de la fondation, la coopération et le partenariat avec le PPS. Cette assemblée générale a été marquée par la présentation et l'adoption des rapports moral et financier de la Fondation, présentés par le président sortant, à travers lesquels les participants ont pris connaissance des activités réalisées et des obstacles qui entravent la fondation d'être à la hauteur des ambitions de ses initiateurs. Présentant le rapport moral de la fondation, le président sortant a rappelé que l'assemblée constitutive avait été marquée par un message royal, qui insistait sur les bienfaits d'un tel projet initié en hommage à un grand patriote et un homme d'une vaste culture qu'est feu Ali Yata. De nombreux partis politiques nationaux et plusieurs hommes de culture, de médias et de pensée avaient pris part à cet événement, dont certains siègent toujours dans les instances dirigeantes de la Fondation. Il a également donné un aperçu sur les objectifs de la Fondation qui aspire à devenir un lieu d'échange et une institution de production des idées et des projets avec la participation d'experts de différents horizons pour pouvoir contribuer à la promotion de l'œuvre du développement du pays et à la lutte contre les maux qui rongent la société dont la pauvreté, l'analphabétisme, le chômage, le fanatisme, le terrorisme. Plusieurs rencontres ont été organisées dans ce cadre pour débattre de nombreuses questions touchant pratiquement à divers domaines y compris le 20ème anniversaire de la disparition de feu Ali Yata ou le centenaire de la Révolution d'Octobre, avec la participation d'experts et de chercheurs. De nombreux thèmes ont été ainsi débattus au cours de ces rencontres (enseignement et formation, problématique du développement rural, les dangers liées à la montée du sionisme, le Maroc à travers les rapports des institutions internationales, les disparités sociales et spatiales, etc.). Selon Ismail Alaoui, ce bilan est loin de satisfaire les attentes de la Fondation, qui aspirait à davantage de débats dans le but d'accompagner les efforts du pays visant à la mise en œuvre de la Constitution de 2011 aux dispositions très avancées. Un riche débat a sanctionné les travaux de cette rencontre, au terme duquel les intervenants ont unanimement appelé à la recherche de nouvelles sources de financement des activités de la fondation et au renforcement de ses structures par de nouvelles capacités parmi les jeunes et les femmes en particulier dans le milieu universitaire, d'autant plus qu'elle est appelée à davantage d'ouverture sur toute l'élite nationale démocratique, progressiste et socialiste, abstraction faite de son appartenance politique. M'Barek Tafsi Une nouvelle structure dirigeante L'assemblée générale de la Fondation Ali Yata a approuvé à l'unanimité les rapports moral et financier présentés par le président sortant, Ismail Al-Alawi, avant que le bureau de l'association ne présente sa démission par la suite. Soulignons que l'ensemble des interventions ont mis en relief les mérites de la pensée de feu Ali Ali ainsi que l'importance de cette pensée pour le Maroc d'aujourd'hui. Les travaux de l'AG se ont été clôturés par la nomination d'Ismail Aloui en tant que président fondateur, et la formation d'un nouveau Conseil d'administration de la Fondation, qui à son tour a élu un Bureau directeur pour les deux prochaines années, à côté d'Abdelouahed Souhail, élu en tant que président de la Fondation. Il s'agit de : Rachid Roukbane, Abdelouahed Akmir, Mohamed Amine Sbihi, Somaya Moncef Hajji, Azouz Senhaji, Ismail Al-Hamraoui, Hassana Keji, Rahal Zakraoui et Fatima Azzahra Maa Al Aïnayne.