Certes, en 2019, la scène artistique et culturelle nationale a connu des hauts et des bas. Parfois des moments de vide… En revanche, trois événements culturels et artistiques phares ont marqué l'année qui s'achève. La capitale a désormais sa biennale… En effet, l'année de 2019 a vibré sur les rythmes de la première Biennale internationale de Rabat. Placé sous le thème «Un instant avant le monde», cet événement artistique d'envergure est organisé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Fondation Nationale des Musées du Maroc présente la première édition de la Biennale de Rabat, du 24 septembre au 18 décembre 2019. Par ailleurs, cette biennale dont le commissaire général l'historien d'art et philosophe est Abdelkader Damani, a été imaginée et conçue sous forme d'un archipel. Une première, les lieux emblématiques de la capitale du royaume, entre autres, le Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain, la villa des arts, l'espace expression CDG, le Musée des Oudayas, Borj Addoumoue, Fort Rottenburg , le musée bank Al Maghrib ont accueilli les œuvres de 60 artistes femmes de 30 nationalités dont 12 Marocaines venues de divers domaines, horizons et sensibilités artistiques. La biennale a été composée d'une exposition internationale, de trois cartes blanches consacrées au cinéma, la littérature, art contemporain, d'un programme de performances, d'une programmation culturelle et d'un focus sur l'art urbain. Suite au franc succès de la première biennale (140 000 visiteurs en 3 mois), cet événement a été prolongé jusqu'au 6 janvier 2020. L'art Gnaoua déclaré patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco C'était une bonne nouvelle pour boucler l'année. L'art Gnaoua a été inscrit, jeudi 12 décembre à Bogotá, par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Toutefois, cette demande d'inscrire l'art gnaoui ne date pas d'aujourd'hui. Pour ceux qui s'en souvenaient, c'est lors de la 17ème édition du festival des Gnaoua qu'une réunion s'est tenue en 2O14, à la cité des Alizés, et qui a connu la participation d'une quarantaine de Maalems de Gnaoua que cette demande d'inscrire cet art dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco a été faite. Et puis les belles choses arrivent à temps… Rappelons que la candidature de l'art Gnaoua a été approuvée lors de la 14è session annuelle du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. «Heureuse d'annoncer à tous les amoureux de Gnaoua qu'il y a quelques minutes à peine à Bogota l'annonce a été faite que l'art des Gnaoua est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO», avait déclaré à l'issue Neila Tazi, fondatrice du festival Gnaoua et musiques du monde. 1ères assises des industries culturelles et créatives Les premières assises des industries culturelles et créatives ont lieu les 4 et 5 octobre 2019 à Rabat. Une première ! Cet événement très attendu par les professionnels des métiers artistiques et culturels a été organisé sous le Haut Patronage de S.M le Roi Mohammed VI, à l'initiative du ministère de la Culture et de la Communication et la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC) de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). En effet, pour les organisateurs, cette manifestation qui s'est étalée sur deux jours, ‘intervenait dans le cadre de la dynamique impulsée par la vision royale relative à la valorisation de la culture et de l'art en tant que supports et leviers du développement économique, social et sociétal ainsi que du rayonnement culturel de notre pays''. Par ailleurs, ces 1ères assises des industries culturelles et créatives ont été une occasion pour réfléchir et croiser les regards sur centaines questions touchant le secteur. Parmi les recommandations de cet événement nous citons : l'élaboration d'un plan stratégique national en faveur des industries culturelles et créatives dans le cadre d'une démarche collaborative et participative incluant l'ensemble des secteurs concernés, le renforcement du cadre concernant les droits de propriété intellectuelle et artistique, droits d'auteurs et droits voisins, l' institutionnalisation du soutien aux industries culturelles et créatives, et encadrement de leurs champs d'intervention à travers l'adoption de textes juridiques adaptés , l'encouragement de l'entrepreneuriat culturel à travers des textes juridiques qui définissent l'entreprise culturelle, et un dispositif fiscal avantageux en faveur des industries culturelles et créatives, la promotion des industries culturelles et créatives à travers le renforcement de programmes dans le secteur audiovisuel et bien d'autres.