Enfin, et après plus d'un demi-siècle de bataille avec l'Etat marocain, les chambres de commerce d'industrie et des services marocains ont pu obtenir seulement une partie de leurs revendications! (projet de loi 08-19 approuvé lors du conseil du gouvernement du jeudi 5 décembre 2019 modifiant la loi 12-38 courante). Cependant plusieurs problèmes restent encore à régler qui ont causé, depuis toujours, la faillite des chambres de commerce et d'industrie au Maroc qui ont été largement touchées par ce qu'on peut appeler "l'obsession politique". La politisation de ces institutions les a largement paralysé et les a déviés de leur mission principale. Or, la majorité de ces institutions sont censées promouvoir l'économie régionale. Il est donc temps de dépolitiser carrément ces institutions et leur donner des moyens nécessaires pour permettre aux syndicats et aux associations professionnels d'élire leurs représentants auprès des instances dirigeantes de ces institutions, loin de l'étiquette politique, le cas de leurs homologues occidentaux et internationaux. Et ce afin de rendre une certaine crédibilité et permettre à ces institutions de bien jouer leur rôle et leurs attributions. Aujourd'hui une réforme profonde s'impose donc et doit concerner le code électoral concernant les élections des membres élus de ces institutions à savoir la révision des conditions d'inscription aux listes électorales et les critères d'éligibilité. A ce propos et en ma qualité d'un des vétérans de ces institutions (1993-2021),connaissant parfaitement le rôle qu'avait joué les chambres de commerce et d'industrie et la qualité des élus d'avant 1997 et aujourd'hui, le ministère de tutelle, en l'occurrence le ministère de l'industrie et du commerce a du pain sur la planche et doit jouer pleinement son rôle de ne plus laisser le plein pouvoir au ministère de l'intérieur quand à l'organisation des élections générale relative à ces institutions. Il faut donc établir des listes selon des critères précis et bannir cette ouverture tous azimuts des inscriptions dans un but purement électoral. Donc l'assainissement des listes s'impose avec acuité si l'on veut vraiment redorer l'image des chambres de commerce et d'industrie au Maroc et mettre fin une fois pour toute à l'ancien système "BASSRI" qui a fait de ces institutions une "coquille vide" et un "tremplin électoral" pour placer ses proches et leurs amis à la tête de ces institutions et à la deuxième chambre de l'époque! (Discours de SM le roi du mois d'octobre lors de l'ouverture de ka 4ème année législative du parlement). Ces chambres devraient reprendre leurs précédents acquis à savoir : – des chambres préfectorales : une chambre par préfecture comme auparavant et par suffrage direct; – Des chambres régionales composées d'élus des chambres pectorales), – Une représentation au sein des conseils préfectoraux (des élus préfectoraux), -Une représentation au sein des conseils régionaux (des élus des chambres régionales), – Une représentation équitable au sein de la chambres des conseillers, soit un minimum de 3 conseillers par chambre régionale, (1 élu collège commerce,1 élu collège l'industrie et 1 élu collège des services). – Une représentation équitable au sein du Conseil Economique Social et Environnemental : minimum de 3 conseillers par chambre régionale (1 élu du collège commerce,1 élu du collège l'industrie et un élu du collège des services). – Une refonte totale des Statuts de la Fédération Nationale des Chambres de Commerce d'Industrie et des Services « FNCCIS » pour bien jouer son rôle de coordinatrice entre les chambres régionales et à l'international comme leurs homologues occidentaux. – L'assemblée générale de cette fédération doit êtres obligatoirement composée des représentants des chambres préfectorales : minimum 3 membres un par collège, cette assemblée générale élira par la suite le président et les membres du bureau. -Enfin il va falloir instaurer l'obligation d‘adhésion des sociétés morales et physiques dès le commencement de leurs d'activités auprès des CCIS (modèle arabe et occidental). *Vice-président CCIS Souss-Massa