Les FAR participent à un défilé militaire aux Comores    USA: Les inondations au Texas font 59 morts selon le dernier bilan    PSG – Real : Achraf Hakimi, entre fraternité, amitié et revanche    CAN féminine: L'équipe d'Algérie bat le Botswana (1-0)    Vilda salue la combativité des Lions de l'Atlas face aux Cooper Queens    Après diffusion d'une carte tronquée, Arryadia s'explique    Conditions générales    Flotte de transport des FAR : Embraer ou Lockheed ? Le Maroc tranche bientôt    Abdelkader Benslimane (1932-2025) : Celui qui domptait les tempêtes    CAN féminine (Maroc-2024): « Cette édition sera la plus mémorable de toutes »    Achoura au Maroc : Quand la fête tourne au vandalisme généralisé    Finance participative : Pourquoi n'atteint-on pas le plein régime ?    Distribution : Quand le circuit du produit pèse sur l'addition    Marocains du Monde : Levier Incontournable pour un Maroc Ambitieux en 2026    Sahara, Mélenchon et l'art du double discours !    Presse au Maroc : La FMEJ rejette le projet de loi relatif au CNP    Province de Nouaceur : Un garçon se noie dans un bassin de collecte des eaux usées (autorités locales)    Jazzablanca : Black Eyed Peas, Caravan Palace et Nubya Garcia galvanisent les foules    France : En route pour le Maroc, un père de famille oublie son épouse sur l'autoroute    CAF President Motsepe praises Morocco's role in hosting landmark Women's CAN 2024    Le Maroc affiche la plus forte croissance du marché des semi-conducteurs en Afrique du Nord (10,3 %)    Jazzablanca : La nuit la plus folle est signée Caravan Palace et Black Eyed Peas    Maroc : A Rabat, les projections de la Nuit blanche du cinéma interdites    Le Roi Mohammed VI félicite le président des Comores à l'occasion de la fête nationale de son pays    Settat : 450 bénéficiaires d'une caravane médicale pour le traitement de la cataracte    Achoura : Entre sacré et profane, quand la fête rime avec démesure    Safi : Coup d'évoi à la 7ème édition du Salon National du Câprier    USA: Elon Musk annonce la création d'un nouveau parti politique    Le Sahara et le Sahel au cœur d'un entretien maroco-russe à Moscou    Le Maroc mise sur un million de touristes chinois d'ici 2030    Entretien avec ALDAR... L'expert international chinois Bernard Sok : Le Sahara est une terre marocaine    17e Sommet des BRICS : Un bloc grandissant, une alternative pour une gouvernance plus inclusive    Gérard Araud : l'Algérie n'a pas d'identité historique, il y a par contre une identité historique marocaine"    «L'Algérie subit une dictature manipulatrice, corruptrice, dissimulatrice», écrit le JDD après le verdict contre Boualem Sansal    Canada: Adoption de nouvelles normes pour améliorer la qualité de l'air    Transport aérien : nouveau record du trafic passagers en Corée    Un acte de sabotage du réseau d'eau menace la fermeture de la piscine municipale de Meknès    M'diq-Fnideq: Le « Pavillon Bleu » hissé au port de Marina Smir et sur quatre plages    Liberté d'expression. On en fait ce qu'on veut    Karim El Aynaoui : «Sans repolitisation, l'Afrique et l'Europe resteront étrangères l'une à l'autre»    Gabon : le président Brice Oligui Nguema lance son parti politique    Lancement des travaux de rénovation de l'Institut Cervantès de Casablanca    MAGAZINE : Salim Halali, la voix sismique    Détails révélateurs : une découverte génétique relie les anciens Egyptiens au Maroc...    FUS of Rabat wins Throne Cup in basketball defeating AS Salé in final    Jazzablanca : Black Eyed Peas, Nubya Garcia et Caravan Palace enflamment la scène    Coupe du trône de basketball : Le FUS Rabat sacré champion aux dépens de l'AS Salé    Jazzablanca 2025 : Seu Jorge ou quand la fièvre de la Samba moderne s'empare de Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La lecture publique: 342 bibliothèques font le réseau de la lecture publique au Maroc
Publié dans Albayane le 16 - 07 - 2019

Dans son dernier rapport, le Conseil économique social et environnemental (CESE) a appelé à une mise en place d'une stratégie nationale pour promouvoir la lecture. Mais quelles sont les actions menées par le Ministère de la tutelle en matière de promotion de la lecture publique dans son cadre?
«Soulignons tout d'abord la satisfaction du Ministère de la Culture et de la Communication envers l'intérêt porté par une instance de l'envergure du Conseil Economique Social et Environnemental au secteur du livre et de la lecture au Maroc. Ceci reflète une prise de conscience de plus en plus importante du rôle de la lecture en tant qu'élément de développement humain et vecteur de l'épanouissement culturel et social», a souligné Zohour Benhalima, chef de la division de la lecture publique dans une interview accordée au journal.
Dans son rapport, explique-t-elle, le CESE met le doigt sur les facteurs qui causent la «faible pratique de la lecture». Il s'agit notamment du pouvoir d'achat, de la persistance de l'analphabétisation, l'insuffisance des bibliothèques scolaires et publiques et le manque d'implication des collectivités locales dans la promotion de la lecture.
En effet, le Ministère de la Culture et de la communication, en tant que l'un des intervenants dans la lecture publique, a-t-elle ajouté, met en œuvre un plan d'action qui prévoit l'expansion et le développement du réseau des bibliothèques publiques, placées sous sa tutelle. Ce programme s'articule autour des opérations à savoir: étendre la couverture géographique du réseau de lecture publique, notamment dans les zones rurales, le développement et modernisation de ce réseau et la sensibilisation du jeune public à la lecture.
Pour Zohour Benhalima, ce plan se traduit par des opérations dont la création de médiathèques qui respectent les standards internationaux en ce domaine (une trentaine de médiathèques ont déjà vu le jour), la création d'espaces de proximité tels les points de lecture (60 points) et les bibliothèques des établissements de réinsertion de jeunes ou de prisons (32 espaces), l'organisation d'activités d'animation périodiques autour du livre et de la lecture pour fidéliser le public, allant de l'heure de conte et atelier de lecture passant par l'organisation de débat, table ronde, rencontre avec un auteur ou autour d'un livre, la mise en place d'un portail qui offre plusieurs services dont une boite à outils à l'intention des responsables locaux et des bibliothécaires sous forme de guides à la construction de bibliothèques, de traitement documentaire manuel et informatisé, guide pour l'organisation d'animation autour du livre, guide à l'intention de l'utilisateur..
Selon elle, les médiathèques du réseau offrent aux chercheurs un catalogue informatisé qui permet l'accès à distance aux données bibliographiques de leurs collections documentaires. Cet OPAC est accessible en ligne via le portail de la lecture publique. Il donne accès également à une bibliothèque de livre numérique pour enfant.
«Conscient du fait que la lecture est une habitude qui s'acquiert dès le jeune âge, 40% des bibliothèques publiques disposent d'espaces pour enfant avec des équipements et des collections adaptés. En outre, le Ministère de la Culture et de la communication via les Directions Régionales met à la disposition des écoles des mallettes de livres à emprunter pour une période déterminée. Des bibliobus aussi intègrent dans leurs circuits les cours des écoles rurales», a-t-elle affirmé.
En somme, le programme «livre et lecture publique» a permis de mettre à la disposition des citoyens des équipements de proximité constitués de médiathèques, bibliothèques de centres culturels et de points de lecture, a t-elle fait savoir. «Le réseau de la lecture publique est composé de 342 bibliothèques dont 69% en partenariat avec les collectivités locales, 13% avec la société civile et 6% avec l'Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion», a-t-elle indiqué.
A-t-on une véritable politique de la lecture?
Pour Zohour Benhalima, les actions susmentionnées reflètent la politique du ministère. Cependant, ce secteur se caractérise par la multiplicité des intervenants, poursuit-elle. A vrai dire, la question de la lecture est transversale et partagée par les différents acteurs concernés. «Outre le Ministère de la culture et de la communication, citons les Collectivités locales, le Ministère de la Jeunesse, le Ministère des Habous et Affaires Islamiques et la société civile, d'où l'existence de politiques diverses et divergentes», a-t-elle déclaré.
«Une politique intégrée doit réunir l'ensemble des intervenants et se fonder sur le respect des engagements mutuels. Sachant que la création des espaces de lecture relève des compétences des collectivités territoriales, principal acteur de développement au niveau régional, le Ministère de la Culture et de la communication doit alors jouer le rôle principal de régulateur du secteur et de fournisseur d'expertise et d'assistance technique», a-t-elle indiqué.
D'après elle, toute politique, aussi ambitieuse soit-elle, est conditionnée par les ressources humaines et les moyens financiers mis à sa disposition.
Or, des acteurs culturels pointent du doigt la situation actuelle des bibliothèques notamment publiques. «Certes, il existe un déficit quantitatif important des espaces de lecture publique par rapport aux besoins potentiels de la population», estime-t-elle. Et d'ajouter : «le réseau de lecture publique offre une bibliothèque pour 122.086 habitants et 1236 communes locales ne disposent pas de ce service. La répartition géographique de ces espaces n'est pas équitable, on enregistre 74% dans le milieu urbain contre 26% en zones rurales».
Pour combler ce manque, le Ministère de la culture et de la communication, a-t-elle souligné, adopte une politique de partenariat avec les collectivités locales qui fournissent les locaux, le personnel et le budget de fonctionnement et le Ministère de la Culture et de la communication se charge d'équiper et de former le personnel proposé.
«Le Ministère de la Culture et de la communication déploie des efforts louables aussi pour répandre les bonnes pratiques de gestion bibliothéconomique (Traitement documentaire normalisé, informatisation…) dans des espaces appropriés et adéquats, équipés en fonction des besoins de chaque catégorie d'âge. Les médiathèques et les bibliothèques des centres culturelles en sont l'exemple», a-t-elle déclaré.
Cependant, notons qu'en dépit de la qualité des prestations offertes par ces bibliothèques, les statistiques collectées révèlent un faible taux de fréquentation, a-t-elle fait savoir. «Malgré les efforts déployés par le Ministère de la Culture et de la communication pour promouvoir la lecture publique, l'environnement socio-économique, la persistance de l'analphabétisme, le système éducatif, sont autant d'éléments qui entravent le rayonnement de la lecture», conclut-elle.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.