Depuis déjà un bon bout de temps, le concept de la régionalisation avancée au Maroc entame sa nouvelle expérience au service des affaires publiques régionales. Tant bien que mal, les élus des conseils de régions balbutient par rapport à ce mode de gouvernance territoriale, sans se familiariser pleinement aux exigences de l'ébauche. Chemin faisant, certains acteurs, épris de civisme et de tact, s'en acquittent sans trop de dégâts, en se pliant aux lois qui régissent cette institution régionale, cas de la région Souss Massa, à titre indicatif et nombre de ses paires. D'autres se perdent les pédales, en se payant le luxe de confondre l‘intérêt public avec le profit personnel et politicien, exemple de la région Drâa Tafilalet. A maintes reprises, on évoquait sans cesse, les scènes épisodiques du héros régional qui n'en finissent jamais et s'ingénient à conclure le mandat pour en produire un long feuilleton riche, en péripéties de haute légende. Il paraît que son fabuleux héroïsme, digne des grands classiques du cinéma mondial, finirait, au bout du compte, par glaner l'oscar des contes burlesques. Ce serait dommage pour le septième art national, surtout en catégorie des films à scandales, si l'Etat décide d'avorter le talent du président, avant la fin du tournage ! Car, croit-on bien savoir, que ce génie de l'insolite se ferait interroger par le parquet sur complainte des vingt réfractaires du conseil, autour de ses incalculables bourdes. En fait, personne sauf lui, ne pourra exceller dans le rôle de la transgression des règlements et des procédures en vigueur, sans que l'on ne réagisse pour mettre un terme à ses loufoqueries. On se demande si l'Etat, lui-même, ne se distrait par les bouffonneries amusantes de ce virtuose, au point d'ignorer de le démettre de ses fonctions pour ses espiègleries attentatoires aux règles de la constitution et aux droits de la population. A cet égard, on rappellera la bavure des 150 véhicules du transport scolaire dont l'infraction s'y afférent n'est plus un secret pour personne. De même, la bévue des 60 tonnes de dattes dont la transaction pernicieuse avait tourné au vinaigre grâce à l'éveil du percepteur et dénoncée par les réseaux sociaux, alors qu'il s'est agi de la vie d'innocents pensionnaires des diverses bienfaisances. On se souviendra également du canular malveillant relatif à la «proclamation» unilatérale d'une vieille femme de province, en ambassadrice du conseil de la région dans les pays étrangers, en république de Chine, par exemple, en guise d'hommage à la femme du bled. Une manière malicieuse de mettre sous le boisseau la situation dramatique des populations, en particulier féminines, du milieu rural de la région. Et puis, de quel droit se substitue-t-il aux attributions royales, pour nommer solennellement des ambassadeurs à des pays d'outre-mer ? Rassurez-vous, ce n'est pas encore fini et, comme sus mentionné, cela n'en finit jamais! Le récidiviste a encore sorti, il n'y a pas si longtemps l'une de ces idioties abracadabrantes. Profitant de l'accueil du souverain du chef de gouvernement et du ministre de la santé pour rebooster le secteur, il ne trouvait pas d'aussi génial que de suggérer la «militarisation» du domaine pour «assurer sa promotion». De quoi s'arracher les cheveux de rage pour cette trouvaille de cervelle de moineau ! On peut toujours en citer d'autres, mais, ces contes en deviendraient une redondance agaçante ! Enfin, qui délivrera le concept de la régionalisation de ces brebis galeuses qui n'honorent en rien l'image de marque d'une nation en pleine émergence? La région Drâa Tafilalet renferme tellement de griefs pour que l'on lui en rajoute ! Un président de conseil efficient, fédérateur et à l'écoute du pouls populaire serait le bienvenu, en lieu et place!