Aurait-t-on l'audace nécessaire pour mettre hors d'état de nuire tous les prédateurs du foncier dans la région Souss Massa? C'est la question que se posent les victimes de la voracité immobilière qui prolifère dans le péril et l'impunité! Un peu partout dans le nord, en particulier sur le littoral, on convoite les terres des ayant-droits les plus juteuses et subtilisent, sans scrupule, des dizaines d'hectares, en connivence avec les services concernés de l'administration et de la jurisprudence. Profitant sournoisement de l'ignorance, de la misère et surtout de l'épouvante exercée, sans pitié, par des rapaces influents, ces barons ne daignent guère du qu'en-dira-t-on, après leur forfait immonde. A cet égard, on évoquera et non des moindres, le récit d'un épisode scabreux auquel est soumise une famille dont les racines ancestrales sont basées, de père en fils au site montagneux d'Imsouane, une commune rurale à environs une centaine de kilomètres sur la ligne côtière d'Agadir. Les trois héritiers d'un terrain forestier de plus de 21 hectares se sont vu alambiquer ces lopins, à travers une sordide diablerie, digne des plus véreuses des manigances. Jugez-en ! Le bonnet en question qui n'est autre qu'un notable du béton, s'est procuré un présumé document manuscrit enfilé par un commis soudoyé de l'institution administrative de compétence, selon lequel il ne lui serait pas permis d'acquérir les lots acquis, alors qu'il se les déjà octroyait, sous contrat de vente. Ce qui fut fait !Les malheureux dupes ne savant point ce qui pouvait les attendre, se sont fait manipuler par le papier en-tête des eaux et forêts que l'agent le lui avait remis.Après avoir finalisé l'acte de vente, l'acquéreur s'est payé le luxe de s'en aller réclamer la récupération de son argent auprès de l'un des trois vendeurs, sous prétexte que la transaction était illégal, du fait que le terrain relevait du domaine forestier. Il s'est même trouvé le moyen de tenter de réquisitionner une villa de son vis-à-vis pour avoir refusé de lui rendre le montant fixé. Mais, s'étant alerté de la magouille, ce dernier a eu l'idée sage de déposer la somme dans les caisses de la justice, en attendant la sentence judiciaire. Le comble dans cette affaire révoltante, c'est que le malfaiteur se met à revendiquer son argent après avoir conclu l'opération d'acquisition, en «bonne et due forme», tout en sachant que les documents de vente, signés et légalisés, demeurent intacts dans les tiroirs. C'est dire combien on devient enragé face à la goinfrerie foncière. Ni les valeurs ni la morale encore moins les lois ne peuvent dissuader l'escroquerie immobilière. Cependant, avec une administration et une justice corrompues, dans leur globalité, les flibustes répandent leurs agissements crapuleux sans vergogne, puisqu'avec le pognon, tous les chemins de l'arnaque sont balisées! Après Imsouane, on reviendra sur une autre affaire non moins scandaleuse à Taghazoute!