Les prix des produits pétroliers poursuivent leur hausse malgré la promesse du gouvernement de les réviser à la baisse. Les prix à la pompe du gasoil dépassent les 10 dirhams le litre et s'approche des 11 dirhams pour l'essence. Le souci aujourd'hui n'est pas la transparence du système de distributions mais celui de la hausse excessive des prix et des marges des grands distributeurs des produits pétroliers. Alors que le consommateur s'attendait à une baisse des prix dans les stations-services, le gouvernement vient de décider autrement. Désormais, les propriétaires de stations-services seront obligés d'afficher le nom de chaque type de carburant et son prix (TTC). Cette mesure est éligible à partir du 1er juillet 2018 et un délai de mise à jour est donné pour le début 2020, date à laquelle toutes les stations devront mettre en œuvre cette décision. La nouvelle mesure décidée, conjointement par le ministère de affaires générales et le département du commerce et de l'économie numérique, devrait se traduire par «la mise en place d'un tableau visible par l'ensemble des clients depuis la route, permettant l'accès à la station de distribution», explique le communiqué. Il s'agit d'une nouvelle mesure qui vient définir les procédures d'information du consommateur sur les prix de vente des carburants liquides, explique le communiqué. Cette procédure sera généralisée à toutes les stations-services conformément aux dispositions de la loi sur les prix et la concurrence. L'affichage portera sur tous les produits pétroliers commercialisés à la pompe pour ne plus se limiter aux seuls prix du gasoil et du super. Ce qui rend obligatoire aussi la mise à jour des prix au niveau de l'application «Mahatati» activée deux mois auparavant. La vérité sur les prix des produits pétroliers reste un véritable défi. Malgré toutes les procédures mises en place, la transparence et le contrôle à priori restent le parent pauvre du secteur des hydrocarbures. La situation profite à tous sauf aux consommateurs qui continuent de subir de plein fouet les hausses successives des prix à la pompe quel que soit le niveau des cours du baril sur le marché international. La décompensation des produits pétroliers activée en 2015 n'a fait qu'empirer la situation et aggraver le renchérissement des prix. A quand une véritable vision pour ce secteur hautement stratégique pour l'économie nationale et une politique de développement à même de mettre fin aux nombreux dysfonctionnements qui handicapent le secteur ?