«Nous rejetons totalement les dernières sanctions de l'ONU comme étant une atteinte violente à la souveraineté de notre république et un acte de guerre qui détruit la paix et la stabilité de la péninsule coréenne et de la région». C'est en ses termes que le Ministère Nord-Coréen des Affaires étrangères a accueilli ce dimanche les mesures de rétorsion prises à l'encontre de Pyongyang après l'adoption, par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, de la résolution présentée par Washington au titre de la condamnation de la multiplication des essais nucléaires et balistiques effectués par le régime de Kim Jong-un. L'adoption, de cette résolution fait suite à la déclaration par laquelle, le 29 Novembre dernier et après avoir procédé avec succès au lancement de son nouveau missile balistique intercontinental «Hwasong-15», le trublion Chef de l'Etat nord-coréen avait justifié la poursuite de son programme nucléaire par la menace que font planer les Etats-Unis sur son pays et annoncé que celui-ci était «devenu un Etat nucléaire à part entière» disposant, désormais, de missiles capables de frapper n'importe quelle région du territoire américain. Considérant, pour sa part, que la Corée du Nord est «l'exemple le plus tragique du mal dans le monde moderne», Nikki Haley, l'ambassadrice de Washington auprès des Nations-Unies, a déclaré que ce nouveau train de sanctions concernant aussi bien les livraisons à Pyongyang du pétrole chinois que les dizaines de milliers de travailleurs Nord-Coréens expatriés notamment en Russie et en Chine où en travaillant, selon l'ONU, dans des «conditions proches de l'esclavage», ils rapportent à leur pays de précieuses devises, est «le reflet de l'indignation internationale face aux actions du régime de Kim Jong-un». La diplomate américaine a, également, déclaré, qu'en cas de poursuite par Pyongyang de ses essais nucléaires, le Conseil de Sécurité redoublera d'efforts et «agira pour réduire encore plus les exportations de pétrole vers la Corée du Nord». Mais, force est de constater, toutefois, que la Corée du Nord qui fait la sourde-oreille à ces menaces, a fait part, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, de son intention de poursuivre son programme nucléaire et balistique avec encore «plus de vigueur» de manière à «atteindre un équilibre des puissances avec les Etats-Unis» qui se tromperaient lourdement s'ils croient être capables d'arrêter «la marche victorieuse» poursuivie par Pyongyang dans le cadre de son armement atomique. Il semble donc qu'il faille beaucoup plus qu'un énième train de sanctions contre la Corée du Nord pour obliger Kim Jong-un à arrêter son programme nucléaire et balistique en se pliant à des injonctions onusiennes dictées par Washington...