Le député Said Nmili, membre du groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS) à la chambre des représentants a souligné la nécessité de faire des régions de véritables unités territoriales dotées de toutes les attributions et prérogatives pour qu'elles puissent jouer pleinement leur rôle dans le cadre de l'œuvre de mobilisation et de valorisation de leurs ressources. Intervenant, lundi 30 octobre, lors de la séance mensuelle des questions orales présentées au chef de gouvernement, au sujet de la mise en œuvre de la régionalisation avancée, le député a fait savoir que la régionalisation ne doit pas être réduite aux lois et procédures. La régionalisation doit être surtout l'expression de la forte volonté de réforme et de changement. Elle requiert pour ce faire la prise de décisions courageuses pour la mise en application du principe de la déconcentration, a-t-i dit. Il a appelé dans ce cadre à la restructuration des services de l'Etat pour en faire des pôles régionaux : pôle social, pôle de l'investissement, de l'emploi et du développement économique, pôle de l'éducation et de la formation, pôle de la culture et du patrimoine, etc.... Il a également insisté sur l'impératif de mettre en place des mécanismes visant à atténuer les disparités entre les régions, en particulier dans les domaines sociaux (enseignement, santé, emploi), tout en accordant la priorité aux régions reculées et marginalisées et à certaines catégories sociales plus que d'autres (femmes et jeunes surtout). Pour y parvenir, a-t-il dit, il est nécessaire d'œuvrer pour l'adoption d'un nouveau modèle de développement, qui renforce la convergence entre les secteurs et l'intégration des projets de développement. Selon lui, la régionalisation doit être surtout l'occasion de mettre à la disposition des citoyens de nouveaux services de proximité et de promouvoir une véritable justice territoriale, condition indispensable pour assurer la répartition équitable des richesses.