Les Européens vantent leur Parlement comme étant le temple de la démocratie et de la liberté d'expression, mais ces principes sont vite bafoués quand ce lieu emblématique de l'Union européenne abrite de pseudo-débats, orchestrés à des fins propagandistes ou pour servir les agendas occultes de certains députés très peu respectueux de l'éthique et de la déontologie qui fondent le travail au sein de cette institution. Ce fut le cas d'une rencontre organisée, lundi soir, dans une petite salle du Parlement européen autour de ce que ses instigateurs ont qualifié de «situation dans le Rif» où une assistance clairsemée s'est employée à cœur joie à vilipender le Maroc sous la baguette cynique de la députée européenne Marie-Christine Vergiat, qui ne porte d'ailleurs pas notre pays dans son cœur et qui a usé et abusé de son «pouvoir» de modératrice pour étaler ouvertement son parti pris, en excluant toute voix exprimant une opinion contradictoire. Sur un ton arrogant, l'eurodéputée gaucho qui prétend tout connaitre sur le Maroc, alors qu'elle ne sait même pas le situer sur une carte, n'a pas hésité à couper la parole, voire demander à quelques sbires, ameutés pour l'occasion, à expulser de la salle l'universitaire français Charles Saint-Prot venu exprimer son point de vue et dénoncer cette rencontre de «propagande anti-marocaine». «Le parlement européen ne peut pas cautionner cette réunion de propagande organisée par une activiste et il ne partage pas les positions extrémistes de Mme Vergiat», a déclaré à la MAP, M. Saint prot, dénonçant en même temps la présence dans la salle de sympathisants du polisario. «Il ne faut surtout pas penser que le Parlement européen est impliqué dans cette mascarade. Il s'agit d'une parlementaire marginale qui a réuni dans une salle presque clandestine des Algériens, des sympathisants du polisario et des militants du même acabit pour porter atteinte au Maroc», a tenu à nuancer M. Saint Prot, relevant que les usages du parlement européen ne prévoient pas «ce genre de réunions partiales organisées en catimini et où l'opinion contradictoire n'est pas la bienvenue». Poursuivant sa logorrhée anti-marocaine, l'instigatrice de ce débat à sens unique a également restreint le temps de parole à deux autres personnes. L'un originaire du Rif qui a dit ne pas se reconnaitre dans le tableau brossé par les intervenants sur ce qui se passe dans sa région a été sèchement interrompu. L'autre, un représentant des victimes de l'attentat du Bataclan, qui a appelé les intervenants à ne pas s'enliser dans des opinions extrémistes et des conclusions hasardeuses, a subi le même sort. Cette mascarade n'a pas laissé sans réaction l'ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne, Ahmed Reda Chami, qui, dans une déclaration à la MAP, a dénoncé l'attitude de certains milieux consistant à instrumentaliser le Parlement européen à des fins propagandistes. «Ce n'est pas le Parlement européen qui organise ce genre de rencontres, c'est une députée qui a réservé une salle et qui a réuni des personnes autour de ce qu'elle a appelé un colloque, alors qu'il s'agissait d'une réunion excluant tout débat et qui sert un autre agenda bien connu de tous», a-t-il précisé. Le diplomate marocain a affirmé que les hautes instances du Parlement européen ont été sensibilisées sur cette question. «J'ai saisi les hautes instances du Parlement européen pour attirer leur attention sur les agissements de certains milieux qui servent leur propre agenda et qui portent atteinte à l'intégrité et à la réputation de l'institution parlementaire européenne», a-t-il souligné. Il a relevé que le Maroc est ouvert à tout dialogue et à tout débat sur toutes les questions qui le concernent, mais n'accepte pas que des milieux hostiles instrumentalisent le Parlement européen à des fins de propagande anti-marocaine. Ce n'est pas la première fois que le Parlement européen est exploité à des vils desseins, œuvre d'un quarteron orchestré par l'Algérie et les adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume. Cette cavalcade anti-marocaine est menée sous la houlette de l'ambassadeur algérien à Bruxelles qui ne cesse d'encombrer l'agenda européen en menant un lobbying toxique au service de sa marocophobie maladive. La dernière manœuvre en date de ce cacique du pouvoir algérien est son activisme mis en branle à plein régime à l'approche du sommet UE-Afrique, tentant de faire admettre qu'Européens et Africains s'assoiront autour de la même table à Abidjan avec une entité fantoche, créée de toutes pièces par son pays. Le Parlement européen est aujourd'hui devant ses responsabilités. Ses salles ne devraient pas servir de tribunes pour mettre en difficulté les alliances stratégiques de l'Union européenne, encore moins pour attiser les tensions et encourager le séparatisme. La présence d'Algériens et de sympathisants du polisario dans cette fameuse rencontre sur le Rif n'est ni le résultat d'une conjonction des astres, ni un pur hasard!