Le Salon du Livre Paris, auquel assiste le Maroc en tant qu'invité d'honneur, ouvre ses portes aujourd'hui au grand public. L'occasion idoine pour les amoureux du livre de découvrir la programmation marocaine et d'échanger avec les écrivains et auteurs du Royaume. Une délégation importante d'intellectuels et voix littéraires marocaines a déposé ses valises jeudi 23 mars à Paris pour partager ces moments littéraires et culturels. Younès Ajarraï, Commissaire du pavillon du Maroc au Salon du Livre de Paris, confie à Al Bayane, les détails et contours de la programmation marocaine à cette 37e édition du Livre de Paris. Al Bayane : Le Salon du Livre de Paris, qui reçoit le Maroc en tant qu'invité d'honneur, ouvre ses portes aujourd'hui, à la porte de Versailles. Quelle est la portée de cet événement d'envergure pour le Maroc? Younès Ajarraï : C'est une opportunité pour les écrivains dans tous les sens. Le salon leur permet de se faire connaitre auprès d'un nouveau lectorat. C'est aussi l'occasion pour les éditeurs de créer des relations avec leurs collègues français. Dans ce sens, nous organisons deux journées professionnelles à l'adresse des éditeurs. Ce qui permettra à un certain nombre d'auteurs arabophones de négocier des traductions. L'occasion également de faire connaitre les avancées et nouveautés que connait le Maroc depuis une quinzaine d'années. A mon avis, ce salon permettra à la culture marocaine et au Maroc de mieux se faire connaitre. En tant que Commissaire du Pavillon du Maroc, pensez-vous que cette programmation dévoile le Maroc culturel dans sa diversité et sa richesse? Nous avons voulu élaborer une programmation qui soit le plus large possible. Au-delà du Salon, j'ai veillé à ne pas limiter la programmation au Salon du Livre, mais à toute la France. Dans ce sens, nous avons organisé une tournée d'auteurs, à travers plusieurs villes françaises qui s'achève cette semaine. Nous avons également organisé un certain nombre d'évènements pour nous rapprocher des populations marocaines là où elles vivent. Nous avons également essayé d'investir un certain nombre de lieux prestigieux de la capitale française comme la Maison de la poésie pour promouvoir la diversité culturelle marocaine et mettre en avant d'autres disciplines artistiques. Ainsi, nous organisons trois concerts de musique dont un de l'Orchestre philarmonique du Maroc à l'Eglise Saint-Germain, une soirée de musique judéo marocaine à la salle Gaveau et un concert musical de clôture le 27 mars au Bataclan, en partenariat avec le festival Gnawa musique du monde. De même, des manuscrits rares voire inédits qui n'ont jamais voyagé sont exposés à l'Institut du monde arabe, sous le Haut-Patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI. Quelle est la place du partenariat entre les professionnels de l'édition dans la programmation? En tant que Commissaire de ce salon, j'ai organisé avec le Bureau national de l'édition français une journée des professionnels auquel ont pris part 25 éditeurs français et 25 éditeurs marocains autour des questions liées essentiellement à l'édition, aux cessions de droits, à la coédition, à la traduction dans différents domaines. J'organiserai le 27 mars, une journée professionnelle autour de la littérature jeunesse en partenariat avec l'Institut du monde arabe et le Centre de littérature jeunesse de la BNF. J'ai associé à cet évènement des éditeurs marocains, arabes et français.