Dans quelques semaines, 65 millions de britanniques voteront pour dire si oui ou non ils veulent rester membres de l'Union Européenne. L'événement est, vous en conviendrez, d'une importance extrêmement capitale. Londres, la "métropole" de l'ex-empire britannique - empire sur qui le soleil ne se couchait jamais-grand meneur de l'expansion impérialiste, qui a irrémédiablement façonné la carte du monde; le terreau de la révolution industrielle et du système capitaliste; le centre de la city, place financière historique et qui reste au premier plan..., a tout naturellement du mal à être enrôlée, comme n'importe quel "petite" autre capitale d'Europe de l'Est, dans une zone économique qu'elle ne dirige pas assez, à ses yeux, etqui a cru rapidement et, avec, beaucoup de problèmes politiques, économiques et socio-humains, combien même elle reste la première puissance commerciale mondiale. L'Angleterre, qui, d'ailleurs, n'a jamais intégré l'union monétaire, ni l'espace Schengen, et qui est opposée à toute forme de fédéralisme européen, est donc à un doigt de quitter l'Union Européenne pour revenir à ce qu'elle a toujours été, une puissance atlantique, îlienne, orientée ouest. Mais les temps ont changé ! D'abord, parce que l'Empire impérialiste est bel et bien révolu. Et puis, les USA sont désormais orientés vers le Pacifique, cette zone mastodonte, dont ils voudraient faire le nouveau centre économique du monde du 21èmesiècle, même s'ils négocient un accord de libre-échange avec l'Union Européenne. C'est dire qu'en se détachant de l'Europe, l'Angleterre risque de se retrouver isolée, pour ne pas dire... à la dérive. Les britanniques, aujourd'hui menés par un Premier ministre, affaibli par le scandale des «Panama Papers», retiennent leur souffle, et hésitent sur la direction à prendre: Le statu quo ou l'isolement ? Enoncé tel quel, le choix est tout fait. L'Angleterre aura beaucoup à perdre en quittant le navire européen. Le référendum serait, dans ce cas, une mise en garde adressée à l'Europe de la part dela GB, qui veut prendre un meilleur statut en Europe, et qui veut que les réformes européennes puissent s'engager rapidement. Si c'est le cas, les deux parties y gagneront ... et le monde avec. Une Europe forte est un barrage contre les velléités sécessionnistes en interne, et pour le monde, un pilier solide pour l'édifice de stabilité et de paix mondiales. Croisons donc les doigts !AA/ 21.4.2016 (22 avril 2016)