Samia Tawil, chanteuse genevoise de rock et soul, sera en clôture du festival Mawazine Rythmes du monde sur la sur scène de l'OLM Souissi samedi 28 mai. Elle y partagera la même scène avec la pop Christina Aguilera. Samia y promet un spectacle musical meublé de surprises pour les passionnés de ses rythmes et son style artistique. «Il y aura plein de surprises lors de ce concert ! De la danse orientale, de nouveaux arrangements, de nouvelles chansons», souligne la chanteuse. Les détails. Al Bayane : Vous viendrez cet été pour mettre le feu sur la même scène où se produira Christina Aguilera en clôture du Festival Mawazine. A priori, un mot là-dessus. Se produire devant un public marocain assoiffé de musique sera-t-il, pour vous, un retour aux origines? Samia Tawil : Oui, je me réjouis vraiment de ce concert de clôture au Mawazine. C'est un véritable honneur que d'être programmée sur la grande scène, et de partager la scène avec ChristinaAguilera, qui est une grande voix que j'ai beaucoup écoutée en grandissant. C'est aussi toujours un grand plaisir que de jouer dans mon pays d'origine, et je suis impatiente de revenir à la rencontre de mon public marocain. Y aura-t-il une surprise à dévoiler à vos fans lors de ce concert ? Il y aura plein de surprises lors de ce concert ! De la danse orientale, de nouveaux arrangements, de nouvelles chansons... J'espère vraiment que le public sera au rendez-vous, car mes musiciens et moi sommes en train de préparer un show exclusif, spécialement pour cette date ! Vos origines à la fois marocaines et syriennes ont-elles un impact sur votre touche musicale ? Oui, bien sûr. Cela s'entend dans l'instrumentation de mes morceaux, qui, bien qu'ils soient principalement rock ou soul, se nourrissent de sonorités orientales, par l'utilisation de l'oud ou encore du Guembri, ou duderbouka dans certaines chansons. Cela se reflète aussi dans mes paroles, où je parle entre autres de ce qui se passe en Syrie actuellement, et dans lesquelles je fais écho des situations qui m'ont touchées dans mes pays d'origine et de par le monde. Mon album «Freedomisnow» et son titre est en lui-même un hommage aux printemps arabes. Vous mêlez les rythmes du rock, de la pop et de la soul avec les lettres de noblesse qui aspirent à un avenir meilleur en ces moments que traverse l'humanité aujourd'hui. À votre avis, quels rôles peuvent jouer la musique et l'art, actuellement, face à cette montée de violence et des guerres sans merci ? En effet, je m'attelle à faire de la musique «consciente» et à tenter d'éveiller les consciences sur certaines causes qui me révoltent et qui sont parfois méconnues, au travers de mes textes. Cela me vient entre autres de l'amour que j'ai pour la poésie et la littérature, dans lesquelles j'ai baigné étant enfant, puisque ma mère est écrivain. Elle m'a donc transmis très tôt cet amour pour les mots qui touchent, qui se rebellent, qui résonnent. C'est ainsi qu'aujourd'hui, je me sers de cet outil pour lever le voile sur certaines injustices sociales et politiques qui perdurent de par le monde. Par exemple, le drame des migrants me touche beaucoup aujourd'hui, et cela m'insupporte de savoir que certains Etats laissent indifféremment mourir des centaines de personnes à leurs portes plutôt que de les aider. L'entrée en matière de mon concert au Mawazine leur sera d'ailleurs dédiée. Quels sont vos projets artistiques à venir ? Mon nouveau clip «Daddyknows», tourné au Maroc, vient de sortir, et mon album «Freedomisnow» s'apprête à sortir en distribution officielle au Maroc. Parallèlement à cela, je travaille en ce moment sur de nouvelles chansons pour mon prochain album, et j'espère continuer à venir très régulièrement me produire en live au Maroc.