Pour rester compétitives sur les marchés internationaux d'exportation, les sociétés exportatrices misent sur les réseaux sociaux comme un véritable outil de promotion. En effet, à l'ère numérique, les exportateurs sont censés intégrer efficacement les outils Internet dans la stratégie de l'entreprise, afin d'optimiser ses performances, sa notoriété et ses ventes à l'international. Néanmoins, seule une stratégie réfléchie et durable permettra une internationalisation réussie. Ainsi, l'Association marocaine des exportateurs (ASMEX) se met dans l'air du temps en organisant le jeudi 11 février une rencontre sur le thème : «Export et réseaux sociaux, un levier de succès à l'international ». Cet évènement est destiné essentiellement à sensibiliser les entreprises et à les assister dans leur développement à l'étranger. Commentant l'organisation de la rencontre, le président de l'ASMEX, Hassan Sentissi El Idrissi, a déclaré : «Pour se lancer à l'international, une entreprise doit faire preuve d'innovation, de proactivité, de flexibilité, relever des défis, investir et avoir la capacité d'apprendre. Cela suppose aussi de se mettre à l'écoute des marchés afin de découvrir des opportunités, et donc d'établir des relations via les réseaux sociaux». Soulignant le caractère global de l'utilisation des réseaux sociaux, Philippe Borremans, expert RP et digital pour Social Eyez, une agence marocaine leader spécialisée dans les réseaux sociaux, souligne : «En 2015, près d'un tiers des habitants de la planète ont utilisé chaque mois les réseaux sociaux, soit 2,2 milliards de personnes tous les 30 jours. Les réseaux sociaux sont donc essentiels pour vous connecter avec votre audience à l'échelle de la planète et établir une interaction avec vos clients potentiels sur les marchés que vous ciblez». Toutefois, l'erreur fréquemment commise par bien des entreprises en matière de médias sociaux est de se dépêcher à créer une page Facebook ou un profil Linkedin ou un fil Twitter sans avoir effectué une planification adéquate. Les résultats possibles vont du gaspillage de ressources à un mauvais rendement. Une stratégie de médias sociaux est essentielle pour optimiser ses exportations via les réseaux sociaux. «Seule une stratégie réfléchie et durable permettra de manier ces outils comme il se doit, afin de faire connaître une entreprise à l'étranger», commente P. Borremans Dans le même sillage, Christian Abi Khalil, manager MENA de LinkedIn, le premier réseau social professionnel au monde, déclare : «Si vous êtes un entrepreneur, il ne faut pas utiliser les réseaux sociaux uniquement pour développer le trafic vers le site web de votre entreprise, mais plutôt s'appuyer sur ces réseaux pour développer vos relations avec des clients potentiels étrangers et ainsi acquérir une meilleure connaissance des marchés internationaux. Trouver l'information rapidement et avant les autres est la clé d'une exportation réussie, mais cela nécessite un savoir-faire». D'ailleurs, une étude récente du cabinet américain CSO Insights indique que 93% des cadres commerciaux n'ont jamais été formés au social selling. Le message des intervenants est très clair : pour profiter pleinement et amplement du digital et pour améliorer l'activité exportatrice à l'international, il faut se doter d'une stratégie de médias sociaux. Cette stratégie dresse les objectifs de la présence de la société sur les réseaux sociaux, son public cible ainsi que sa disponibilité sur les différentes plateformes de médias sociaux. Signalons, enfin, que l'ASMEX met aujourd'hui à la disposition des exportateurs quatorze commissions, qui fonctionnement comme des forces permanentes de proposition et de réflexion, afin de renforcer la compétitivité des entreprises dans le monde. Ces commissions portent chacune sur une thématique d'actualité : Afrique, Europe, Asie, Amérique; logistique et formation; financement et assurance; innovation et développement compétitif ; relations extérieures et communication; partenariats et relations avec l'Administration; promotion commerciale; économie immatérielle; IT export; Droit et propriété intellectuelle; fiscalité internationale et relation avec le Parlement.