La première partie du passage d'Ismail Alaoui dans le télé feuilleton «Achchahid» de la première chaine, Al Oula a fait sensation. L'homme, affable et philanthrope, faisait le tour d'horizon de sa vie, riche en militances. Doté d'une mémoire féconde, le narrateur confiait, avec aisance et dextérité, son existence, dès son bas âge, dans les quartiers sobres de Salé où il forgeait ses premières moutures. Après quoi, il allait poursuivre ses études en France et entamer une nouvelle aventure jaillissante au sein de l'Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM), muni d'idées marxistes. Le hasard a voulu qu'il adhère au parti communiste marocain auquel les convictions du jeune militant se prêtaient parfaitement. Grâce à Aziz Belal dont le tempérament était posé et Hadi Mesouak tout feu tout flamme, Ismail Alaoui s'imprégnait corps et âme, dans le courant marxiste et en faisait sa raison d'être. Pour lui, le 3e congrès du parti, évoluant encore dans la clandestinité en 1966, mais quasi marocanisé, marquait fortement la parcours de cette école socialiste singulière, en se faisant sienne une ligne politique conforme aux spécificités du pays, sans être machinalement dépendants des autres entités communistes et ouvrières. Dans le même ordre d'idées, il mit en exergue ses rapports avec le leader du parti, feu Ali Yata qui, par la suite, donnait l'exemple d'un militant aux principes et valeurs intarissables. Pendant toute cette période, Ismail Alaoui ne faisait que renforcer ses idéaux, aux côtés des grandes figures de proue de l'histoire du parti et de la nation, en l'occurrence Abdeslam Bourquia et Abdallah Layachi. A cet égard, il ne manquait pas de mettre en évidence le militantisme et la vaillance de ces sommités qui ont frôlé la peine capitale si ce n'est l'intervention in extrémis de Hadi Mesouak. Par ailleurs, Ismail Alaoui consacrait tout un passage à la contribution du parti dans la lutte pour l'indépendance du Royaume, tout en rendant un vibrant hommage aux combattants du mouvement national, avec à leur tête, feu SM Mohamed V, ainsi que le combat farouche pour la fondation d'une nation de Droit et d'institutions. D'autre part, il n'hésita non plus de mettre l'accent sur certains aspects négatifs de l'opposition, à l'époque, tout en faisant l'éloge des patriotes marocains qui ont marqué de leur bravoure cette phase cruciale de notre histoire. Il faut dire enfin, que la narration historique d'Ismail Alaoui se caractérisait par un grand souci de probité et de célérité, ce qui donnait à cette lecture du passé toute l'authenticité requise.