La pluie tarde à venir. Les sommets des montagnes ne sont pas enneigés mais il faut dire que le matin et la nuit, il fait plutôt froid et que ces baisses de températures, en cette période favorise l'apparition de nombreuses malacies virales dont la grippe, la bronchiolite, la rhinopharyngite, l'angine, l'otite...Des maladies qui ont la particularité de se transmettre facilement d'un individu à l'autre. Ce qui explique qu'aujourd'hui de nombreuses personnes souffrent de ces affections virales. Les bébés et jeunes enfants sont beaucoup plus concernés et pâtissent de ces pathologies qui représentent actuellement un grand motif des consultations chez les pédiatres. Face à ce constat, la prévention représente un levier important pour limiter les conséquences de ces maladies. La bronchiolite La bronchiolite est une maladie virale qui touche principalement les enfants avant l'âge de 2 ans. Elle se manifeste le plus fréquemment sous forme d'épidémie saisonnière. Elle débute par une rhinite ou rhinopharyngite banale qui précède de 2 à 3 jours l'apparition d'une toux sèche, quinteuse, avec polypnée, signes de lutte et wheezing (sifflement). L'importance des signes de lutte et de la polypnée, ainsi que la tolérance des symptômes (sur le plan digestif et respiratoire) sont des indices de gravité. C'est la raison pour laquelle les parents doivent impérativement emmener leur petit le plus tôt possible chez son médecin – pédiatre qui réalisera un examen complet de l'enfant. Dans la très grande majorité des cas, la bronchiolite évolue vers la guérison en quelques jours spontanément ou plus souvent avec l'aide d'une kinésithérapie qui est utile chez les tout petits. Malheureusement, les nouvelles méthodes d'accélération du flux expiratoire sont assez mal supportées et génèrent des angoisses importantes chez l'enfant même petit et aussi chez les mères qui souvent interviennent pour demander au kiné d'arrêter. Il est très important d'assurer une bonne hydratation des nourrissons pour faciliter la fluidité des sécrétions. Les antibiotiques ne sont pas indiqués dans un premier temps (la bronchiolite est d'origine virale). L'antibiothérapie peut être envisagée secondairement en cas de surinfection. Quoiqu'il en soit, l'état respiratoire des enfants doit être surveillé : toute aggravation nécessite une consultation. Dans de rares cas, la bronchiolite impose l'hospitalisation afin de pouvoir surveiller la fonction respiratoire et, éventuellement, de mettre en œuvre des mesures de réanimation. Les signes sont faciles à reconnaître. Tout commence par un rhume, puis, quatre ou cinq jours plus tard, l'infection "tombe" sur les voies aériennes inférieures. Le bébé tousse (une toux sèche), il a du mal à respirer, il ronfle et, lorsqu'il expire l'air contenu dans ses poumons, il siffle. Mais pas toujours. En effet, chez un nourrisson, une bronchiolite grave peut rester silencieuse ! Il a souvent des diarrhées et des vomissements et une fièvre modérée (pas plus de 38°).La maladie guérit, dans neuf cas sur dix, en huit jours et sans complications. Il faut agir dès le début de la maladie et consulter son pédiatre. La prévention repose sur les mesures d'hygiène : lavage des mains de toute personne qui approche le nourrisson, aération de la chambre, arrêt de tout contact avec les personnes enrhumées et les lieux enfumés, nettoyage régulier des objets avec lesquels le nourrisson est en contact (jouets, tétines). L'infection de la gorge Elle est virale dans la plupart des cas, mais peut également être bactérienne (streptocoques par exemple). Il faut être très rigoureux dans le traitement de ces infections, notamment chez l'enfant : une infection bactérienne de la gorge peut conduire à des troubles cardiaques ou articulaires. On parle de pharyngite quand la gorge et les amygdales sont atteintes dans leur ensemble. Si seules une ou deux amygdales sont touchées, il s'agit alors d'une amygdalite. Elles sont rouges et gonflées et peuvent être purulentes. L'angine L'angine est un grand classique de l'hiver. Elle est le plus souvent virale, mais peut aussi être bactérienne. L'angine est une inflammation d'origine infectieuse des amygdales, voire de l'ensemble de l'oropharynx, se caractérisant par une gorge irritée. Les manifestations de l'angine sont la fatigue, le mal à la gorge (douleurs lors de la déglutition), la fièvre comprise entre 38 et 40°C, la gorge enflammée, les maux de tête, la présence de ganglions dans le cou, et parfois des vomissements... Cette maladie fréquente chez l'enfant et l'adolescent peut avoir diverses origines. Elle est très courante, en particulier chez l'enfant de 5 à 15 ans et, le plus souvent, d'origine virale. Le traitement des angines permet de soulager les symptômes liés à l'infection des amygdales et du pharynx (douleurs à la déglutition, fièvre...) et d'autre part, de prévenir les complications que peuvent entraîner les angines d'origine bactérienne. De ce fait, la prise en charge sera tout à fait différente selon que l'angine est due à une infection virale (le cas le plus fréquent) ou à une infection bactérienne (par le streptocoque bêta-hémolytique du groupe A, cause habituelle des angines bactériennes). Dans le premier cas, un traitement symptomatique suffit. Dans le second, des antibiotiques sont nécessaires, mais c'est uniquement au médecin de décider. Ne vous aventurez pas à décider de ce que votre enfant doit prendre comme traitement. L'automédication peut s'avérer dangereuse. La rhinopharyngite La rhinopharyngite peut être de source bactérienne mais dans la majorité des cas, elle est causée par un virus. La rhinopharyngite se transmet facilement, par les objets manipulés par l'enfant par exemple ou même par simple contact avec d'autres personnes atteintes. Les symptômes de la rhinopharyngite peuvent être variables et dépendent en grande partie de la capacité de résistance de l'organisme de chaque enfant ainsi que de la réactivité de son système immunitaire. Ainsi, les symptômes peuvent différer d'un malade à un autre. Cependant, en général, la rhinopharyngite se manifeste par une rougeur importante à la gorge qui peut être accompagnée d'une rhinorrhée qui est un écoulement nasal purulent vert ou jaune. Le signe le plus flagrant reste la forte fièvre qui peut atteindre 40°C de température. Les amygdales peuvent se tuméfier et parfois, l'enfant présente des vomissements accompagnés de diarrhée. De nature bénigne, la rhinopharyngite se soigne facilement avec un bon suivi médical et un traitement adéquat que vous prescrira votre médecin. Cependant, pour soulager votre enfant, mouchez-le régulièrement en utilisant des mouchoirs-bébés pour lui nettoyer le nez. Vous pouvez également utiliser de temps en temps des sérums physiologiques. L'otite S'il existe plusieurs formes d'otites, la majorité des enfants de moins de 3 ans souffrent de ce que l'on appelle une otite moyenne. C'est-à-dire qu'ils ont du pus à l'intérieur de la cavité où se trouve le tympan qui est une fine membrane tendue sur une bordure rigide (selon le même principe qu'un tambour). Cette membrane capte les sons en vibrant et transmet les informations au cerveau. Très souvent, quand on parle de l'oreille, on ne voit que le pavillon, c'est-à-dire la partie visible, celle qui est externe. Mais il faut savoir que l'oreille est composée de quatre grandes parties conçues pour transformer l'onde sonore en son pour notre cerveau. Le traitement de l'otite Il est du seul ressort de votre médecin traitant. Il ne faut surtout pas donner des antibiotiques sans avoir au préalable consulté et pris l'avis de votre pédiatre. Ne mettez rien dans l'oreille de votre enfant de votre propre chef, soyez très vigilent car vous risquez de compliquer une affection qui peut être aisément traitée. Apprenez à votre enfant à se laver les mains régulièrement et particulièrement, avant de manger (et bien sûr après passage aux toilettes), à ne pas tousser à ou éternuer sans couvrir sa bouche, à ne pas laisser traîner ses mouchoirs usagés, et bien sûr, montrez lui l'exemple. Il est utile de rappeler que les enfants exposés à la fumée secondaire, c'est-à-dire au tabagisme passif, courent beaucoup plus de risques d'attraper des otites sans compter que la guérison est souvent plus longue. Il est prouvé que les enfants dont les parents fument à la maison ont jusqu'à 4 fois plus d'otites que les enfants qui vivent dans un environnement sans fumée. Pour une meilleure protection de soi et des autres Face aux maladies hivernales, comme au reste des autres affections, le bon sens nous dicte toujours d'être prudent, d'agir avec discernement, d'avoir une attitude responsable. Il convient de savoir qu'en matière de lutte contre les maladies, il n'y a pas de recette miracle. Et comme dit l'adage : «mieux vaut prévenir que guérir ». Il ne fait aucun doute que la prévention reste la meilleure approche. De ce fait, nous sommes tous responsables si nous voulons réellement contribuer à asseoir sur des bases saines, la lutte contre les maladies et ce, grâce à l'adoption d'attitudes citoyennes. Tout d'abord, il y a la prévention individuelle contre les infections. Celle-ci passe par plusieurs mesures simples. D'abord, l'hygiène des mains qui est très importante, car les virus se transmettent entre autres par les mains. Il faut donc se laver les mains plusieurs fois par jour avant et après les repas, en rentrant chez soi, après être allé aux toilettes, après avoir éternué, toussé ou s'être mouché. Un lavage des mains efficace doit durer au moins 30 secondes. Il ne faut pas fumer dans une pièce où se trouvent plusieurs personnes ou dans les lieux publics. Il faut également éviter de tousser ou d'éternuer sans au préalable avoir mis un mouchoir devant sa bouche. Par ailleurs, il ne faut pas embrasser les personnes surtout les petits quand on est malade. Il est nécessaire également d'aérer toutes les pièces de son logement 10 minutes par jour, y compris en hiver. En effet, les atmosphères confinées favorisent la prolifération des virus. Somme toute, il est utile de rappeler que le meilleur moyen de se prémunir contre les maladies virales en cette période propice à leur augmentation, c'est la prévention.