Les échéances électorales des communes sont dans nos murs. La rage d'accéder aux instances s'installe. Actuellement, les centres de délivrance de fiches anthropométriques et de casiers judiciaires, ainsi que les attestations administratives grouillent de candidates et de candidats. Bientôt, la campagne fera vibrer les rues, les quartiers et artères. Chemin faisant, on garde dans les esprits, le constat amer qu'on ne cesse pas d'évoquer : La gestion des communes n'a jamais été, dans la plupart des cas, bien vue par l'opinion publique, puisqu'elle est infestée par une panoplie d'opportunistes et de dépravateurs. Dans nombre de collectivités, notamment dans le milieu rural, on assiste à la montée aux affaires publiques locales d'un essaim d'ignares et de prédateurs qui, à longueur de journées, ne font que soutirer des sous du petit peuple, pour un simple document administratif. En urbain ou périurbain, c'est à coups de millions que les transactions douteuses se font, au grand jour, entre des conseillers gueux et des scélérats adipeux. Du jour au lendemain, ils font fortune aux dépens des deniers publics, devant des électeurs désabusés pour avoir été trahis et leurrés par leurs propres élus. C'est ainsi que, lors des élections, les mécanismes de la machine sournoise se développent vite, car durant le mandat, c'est enfin «la belle vie !», alors que la confiance s'estompe affreusement.