Cet hommage s'inscrit dans le cadre des activités parallèles de la 12ème édition du festival «Timitar : signes et culture» organisé du 22 au 25 juillet qui comprend une présentation de la création théâtrale «Abeille, je veux être ton compagnon de route», une création innovante de l'artiste Abderrazzak Zitouni, qui combine musique, poésie et chorégraphie. Un spectacle conçu comme une sorte de voyage immobile pour traduire sur scène les œuvres du défunt. Cet hommage à feu Ammouri Mbark, qui a innové la musique amazighe en alliant tradition et modernité, comprend également un concert-live de son nouvel album «Anaruz N'Sifaw», produit par l'association Timitar, qui souhaite ainsi inscrire dans la postérité l'œuvre de ce grand musicien. Lors d'un point de presse à cette occasion, le directeur général du festival, Khalid Bazid, a souligné que cette initiative s'inscrit dans le cadre de la volonté de l'association de contribuer à la promotion et au rayonnement de la culture amazighe dans toutes ses dimensions et sous toutes ses formes d'expression, ainsi que de rendre hommage à un artiste qui a marqué de sa touche personnelle la musique amazighe moderne durant plusieurs décennies. Pour sa part, la directrice adjointe et responsable off du festival, Latifa Yaacoubi s'est arrêtée sur certaines étapes distinguées du parcours du défunt Ammouri Mbark, dont sa participation à des éditions précédentes de Timitar, ajoutant que ce festival tient à rendre hommage à d'autres noms créatifs ayant marqué la production culturelle et artistique amazighe tels les défunts écrivains Ali Sedki Azayku et Mohammed Khaïr-Eddine et le groupe musical Izenzaren. Pour Zahra Tanirt, épouse du défunt artiste Ammouri Mbark, le nouvel album produit par l'association Timitar constitue le reflet d'un ensemble d'idées et de principes auxquels croyait le défunt artiste et agrège l'expérience d'un artiste créateur qui a consacré sa vie au service de la culture de son pays. Ammouri Mbark, né en 1951 à Irguiten, au pied du Haut Atlas près de Taroudant, fût partie du groupe Ousman (Eclairs) qui a obtenu un vif succès dans les années soixante-dix au Maroc et à l'étranger, en particulier en France. Ce groupe se dissout en 1978 et Ammouri Mbarek continua une carrière en solo où il interpréta les textes des grands poètes contemporains amazighs, tels Azayko, Moustaoui et Akhiyya. Lors du premier Festival de la chanson moderne marocaine en 1985 à Mohammedia, il décrocha le 3ème prix en interprétant un poème de Ali Azayko «Gennevilliers».