Initié par l'association artistique Bassamat, que dirige l'artiste-peintre Ahmed Bouidi, l'exposition d'Aloumari, surnommé curieusement El Majdoub, met l'accent sur une palette figurative toute de fraîcheur et dont l'esprit des formes n'est pas sans rappeler l'univers imaginaire de feue Chaïbia Talal : spontanéité gestuelle, personnages (féminins le plus souvent) réduits à une représentation d'allure illustrative (mais aussi allégorique), emploi intuitif des couleurs dans un agencement sans artifice ; bref, c'est une composition née d'une sensibilité libérée de tous les poncifs de la pensée académique, où le plaisir de peindre, vécu jusqu'à l'euphorie, est pris tel quel à la racine et affiche un langage plastique ne s'encombrant guère d'étiquette.