Deux grands documentaires dressent les contours des deux rives qui irriguent l'ambivalence des êtres humains. D'une part, l'homme-loup pour son prochain dans «Eau argentée» d'Oussama Mohammad et Wiam Simav Bedirxan, un coup de massue qui ne nous épargne rien des terribles images de la guerre civile syrienne mais contrairement aux insoutenables vidéos youtubiennes qui heurtent tout de suite notre sensibilité, on reçoit les images d'«Eau argentée» en pleine âme, traitement cinématographique oblige. Et d'autre part, «I am Ali», une magnifique ode à Muhammad Ali Clay comme une des plus grandes âmes qui aient jamais foulé la surface de la terre ayant notamment sacrifié dix ans de ses meilleures années de boxe pour dénoncer l'absurdité de la guerre.