L'approche de la fête du sacrifice anime les discussions chez le citoyen lambda depuis quelques jours. Au-delà de la garantie d'une offre suffisante et de bonne qualité, la crainte de voir les prix de vente du mouton frôlés des niveaux trop élevés se fait de plus en plus sentir. Pour cause : la sécheresse et la cherté des aliments du bétail. Les éleveurs ou chenaka commencent leur ruée vers les villes pour trouver les locaux qui vont servir de point de vente des moutons. Selon les informations collectées, l'approvisionnement et la vente devraient être enclenchés le début de la semaine prochaine dans les zones urbaines. Les réservations et l'achat de tête de moutons a bel et bien commencé au niveau des fermes et des zones rurales. D'aucuns estiment aujourd'hui que le bétail est de très bonne qualité sanitaire et que le calendrier de vaccinations a été opéré à temps et généralisé dans toutes les régions. L'ONSSA (office national de sécurité et de santé alimentaire) a largement communiqué sur l'état de santé du cheptel et confirmé l'absence de tout cas de fièvre aphteuse à l'échelle nationale. Ce constat est partagé par les éleveurs qui attestent de la bonne qualité du cheptel destiné à l'Aid Addha. De l'avis de Said Berdouz, DG de l'association marocaine des éleveurs des bovins et caprins, les disponibilités des troupeaux engraissés destinés à l'Aid du mouton sont supérieures à celles de 2013. Ce n'est pas tout, ajouta-t-il, la santé du bétail est jugée bonne grâce notamment à l'accompagnement de proximité des éleveurs et de l'encadrement technique et sanitaire assuré par l'ONSSA et les services du ministère de l'agriculture.