On ne cessera pas de dénoncer les agissements inhumains du patronat dans les entreprises agricoles dans le Souss. A maintes reprises, on a mis l'accent sur les calvaires qu'endurent les travailleurs dans nombre de fermes d'export, appartenant aussi bien aux investisseurs nationaux qu'étrangers. Aujourd'hui, on mettra à nu les conduites ostentatoires dont font preuve les opérateurs de la société Nufribel à Azrou, relevant de la préfecture d'Inezgane Ait Melloul. Dans des livraisons antérieures, on a déjà mis l‘accent sur ces attitudes despotiques à l'encontre en particulier des responsables syndicaux. Cette situation ne fait que s'aggraver, devant l'attitude d'indifférence et de complicité des parties institutionnelles, censées défendre les intérêts de la classe ouvrière. C'est ainsi que le patron de la compagnie a licencié 13 ouvrières sur une cinquantaine, depuis l'année 2003. Ces expulsions se sont élevées à plus de 21, après que les patrons aient suspendu 8 autres, le 17 mars 2012. Dès lors, les travailleuses, sous l'égide de l'Union marocaine de travail, ont décidé d'observer un sit-in devant la société, mardi dernier, en présence d'une masse imposante, en protestation contre les agissements tyrannique de la compagnie. Lors de cette manifestation à laquelle se joignent également les responsables de l'organisation syndicale en question, une série de revendications ont été élevées dont particulièrement, la nécessité du respect du droit syndical, la réintégration immédiate des ouvrières limogées et refus de toute sorte d'exploitation, l'application du smig et l'allocation sur les fêtes, la présentation de la carte de paiement et la carte de travail dûment faites, la garantie des lieux de travail en conditions parfaites, la résiliation des sanctions à l'encontre des travailleuses…Les ouvrières fort outrées par ce comportement arbitraire sont décidées d'aller jusqu'au bout, tout en dénonçant l'attitude des autorités locales et de l'inspection de travail qui, jusqu'ici, se sont montrés très impassibles devant ces dépassements perpétrés au su et au vu de tout le monde. Il va falloir alors, se pencher sérieusement sur cette situation qui perdure, en conformité avec les lois en vigueur, d'autant plus que la nouvelle Constitution assure tous les droits légitimes, économiques, sociaux…