Le recueil de poésie " Fayrouz Al Mouhit " a fait l'objet, mercredi à Errachidia, de lectures littéraires, dans le cadre de la cinquième édition du festival culturel d'Errachidia. En présence de plusieurs créateurs, critiques et intellectuels, les intervenants ont tous évoqué la valeur poétique, créative et artistique de cet oeuvre, pleine d'images artistiques, émanant d'inspiration profonde et d'idées conscientes et inconscientes. Il s'agit d'un recueil, ont-ils souligné, qui exprime l'état d'âme du poète, son état psychologique, marqué d'angoisse existentielle et de dépression aussi, et enfin un espace poétique empli de thèmes d'actualité, tels que l'identité, l'existence, l'expatriation. Prenant part à cette conférence, Mohamed El Ouali, chercheur au sein de l'IRCAM, a expliqué que " le concept d'identité adopté par le poète est pluriel, dans la mesure où il ne se contente pas de prôner l'esthétique du patrimoine arabe et moderne, mais élève cette langue à un stade qui façonne le niveau émotionnel. Et d'ajouter que "cela n'a pas été un handicap devant l'épanouissement de l'amazigh, cette langue qui jouit d'une vitalité et d'un statut social important, d'où le retour à cette langue n'est aucunement une envie passéiste d'une langue disparue". De son côté, l'universitaire Abdessalem Fizazi a indiqué que " le dépaysement qui s'érige en un stimulus pour raviver la mémoire chez le poète Hassan Aourid, revêt une dimension artistique, dans la mesure où il met la main sur les détails et souvenirs parfois beaux parfois douloureux, encore gravés dans sa mémoire. Pour sa part, l'universitaire Hassan Moukhafi, a souligné " la prédominance de la thématique du dépaysement dans la majorité des poèmes de Hassan Aourid, estimant qu'avec cette condition, l'être perd tout rapport avec l'espace auquel il appartient. "C'est ce qui est arrivé à Hassan Aourid qui a vécu physiquement aux Etats-Unis d'Amérique, mais son âme et son esprit sont restés liés au Maroc, ce qui a fait que son recueil soit marqué d'un aspect tragique ", a-t-il poursuivi. A cet égard, " Fayrouz Almouhit " reste un moment de révélation sous forme de lexèmes versifiés dans des poèmes comme "Adieu", "Ivres", "le fruit de Satan", "Un moment infini", "Jamal ", Les thèmes, quant à eux, renseignent sur une certaine manière de voir et de penser le monde. (MAP)