Le dialogue social entre tous les partenaires demeure la voie la plus appropriée pour assurer la paix sociale et améliorer la compétitivité des entreprises, a affirmé vendredi à Marrakech, le ministre de l'emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki. Dans une allocution lue en son nom lors d'une conférence-débat initiée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)-Section Tensift, sous le thème «dialogue social et médiation: leviers de la compétitivité de l'entreprise», M. Seddiki a assuré que son département œuvre sans relâche pour promouvoir le dialogue social sectoriel. «Les mécanismes du dialogue social au Maroc ont été renforcés par la création du Conseil économique, social et environnemental (CEES)», a-t-il relevé à ce sujet. M. Seddiki a souligné que les comités d'entreprises, tels qu'ils sont présentés dans le Code du travail en vigueur, est un espace idoine pour le développement de la culture participative, de même que les comités de sécurité et d'hygiène constituent, eux aussi, un cadre approprié pour le dialogue social. Il a en outre fait savoir que les entreprises ont besoin d'adopter une nouvelle stratégie qui concilie la performance économique et l'innovation sociale en renforçant l'usage du mécanisme du dialogue social, appelant les entreprises marocaines à développer leurs capacités concurrentielles et conforter leurs positionnements dans les marchés internationaux. La médiation en tant que mécanisme efficace de résolution des litiges n'est pas encore institutionnalisée au Maroc, a-t-il cependant noté. De son côté, l'expert international dans le Bureau international du travail, Eric Oechslin, a mis en relief l'importance du dialogue social pour parvenir à la paix sociale et garantir la compétitivité des entreprises, notant que le dialogue social a enregistré une évolution notable dans la majorité des pays de l'Afrique du Nord. Dans ce cadre, il a appelé à la poursuite des efforts pour l'instauration d'un dialogue social efficace, fructueux et constructif entre tous les partenaires pour éviter les tensions sociales entre les salariés et le patronat. Le Bureau international du travail est disposé à accompagner la CGEM et les syndicats pour améliorer les relations entre ces deux partenaires, a fait savoir M. Oechslin. Cette rencontre a été marquée par la signature d'une convention de médiation entre la CGEM-Tensift et les bureaux régionaux de l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Fédération démocratique du travail (FDT) et l'Union nationale du travail au Maroc (UNMT). Intervenant à cette occasion, le président de la CGEM-Tensift, Youssef Mouhyi, a relevé que cet accord constitue un cadre consensuel pour la médiation sociale et pose les premiers jalons du processus de dialogue avec les partenaires sociaux pour l'amélioration des conditions de vie des salariés du secteur privé. De leurs côtés, les secrétaires régionaux des syndicats ont souligné que ce type de conventions s'avère d'une grande importance pour bâtir des ponts de communication entre les salariés et les entreprises afin de prévenir les litiges, relevant que le respect des droits syndicaux constitue une valeur ajoutée pour hisser la compétitivité des entreprises. La CGEM-Tensift a auparavant tenu son Assemblée générale ordinaire qui a été marquée par la lecture et la discussion des rapports moral et financier en plus d'autres questions d'ordre organisationnel.