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Appel à l'évaluation et l'actualisation de la stratégie nationale de l'eau
Espace de l'Ingénieur de la modernité et du progrès
Publié dans Albayane le 23 - 12 - 2013

Espace de l'Ingénieur de la modernité et du progrès
Charafat : Le projet gouvernemental du transfert des eaux du nord vers le sud est à l'étude
Seddiki : La valorisation des ressources en eau fait partie des grands chantiers auxquels le PPS a toujours appelé
«L'Espace de l'Ingénieur de la modernité et du progrès» relevant du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a organisé, samedi à Rabat, dans le cadre des festivités marquant le 70e anniversaire de la création du parti un colloque scientifique sur «la politique de l'eau au Maroc à l'heure des changements climatiques», à l'issue duquel les participants ont appelé à l'évaluation et l'actualisation de la stratégie nationale de l'eau, une ressource rare et géographiquement mal répartie face à une demande croissante.
Présentant les objectifs de cette rencontre, dont il était le modérateur, le coordinateur national de «L'Espace de l'Ingénieur de la modernité et du progrès», Morad El Ghazzali, a indiqué qu'elle est initiée par l'Espace dans le cadre de la commémoration du 70e anniversaire de la création du parti du progrès et du socialisme. Cette décision a été également prise au moment où le Maroc va manquer cruellement d'eau dans les années à venir. C'est pourquoi, «L'Espace de l'Ingénieur de la modernité et du progrès» a jugé utile de réunir des experts en la matière pour débattre de la problématique de voir la communauté internationale tout entière confrontée aux changements climatiques qui ont donné naissance à des phénomènes spontanés extrêmes (longues sécheresses, crues soudaines et d'une gravité sans précédent).
Intervenant au nom du Bureau politique du PPS dont il est membre, Abdeslam Seddiki, également ministre de l'Emploi et des affaires sociales, a expliqué que la tenue en ce moment de ce colloque pour débattre du sort d'un secteur aussi vital que l'eau s'inscrit parfaitement dans la vision du parti qui tient à faire de la célébration du 70e anniversaire de sa fondation une occasion de rendre certes hommage à ses fondateurs, mais également de prospecter les moyens de booster le développement durable du pays, à travers la mobilisation et la valorisation de tous les atouts naturels qu'il recèle, dont les ressources en eau.
Au-delà des festivités organisées en hommage à ses fondateurs dont les grands militants Ali Yata, Abdeslam Bourquia, Abdellah Layachi, Aziz Belal, Simon Lévy, Abdelkrim Benabdellah et bien d'autres, le PPS renouvelle aux générations présentes et futures l'engagement de contribuer à la réalisation des grands chantiers auxquels il a toujours appelé pour promouvoir le développement de tous les secteurs, dont celui des ressources en eau, a-t-il dit, rappelant que Le PPS devra connaitre un nouveau départ dans tous les domaines, à l'issue de son prochain congrès national programmé pour le 30 et 31 mai et 1er juin 2014.
Pour sa part, Fatima Sbaï, secrétaire générale de «l'Espace de l'Ingénieur de la modernité et du progrès» a présenté une analyse détaillée de la situation du secteur dont la préservation et la mise en valeur des ressources naturelles dont il dispose constituent un axe prioritaire.
La rareté des eaux, leur exploitation abusive et le degré élevé de la pollution de la ressource sont les grands défis auxquels le Maroc est désormais confronté, a-t-elle dit, ajoutant que cette situation devra s'aggraver au cours des prochaines années sous l'effet des changements climatiques que connait la planète.
Selon le dernier rapport national du Maroc sur l'eau, la dotation en eau par habitant va chuter à 720 m3 par an en 2020 contre 3000 au début des années 60.
Améliorer la gestion des ressources en eau
Prenant la parole, Mme Charafat Afailal, ministre déléguée, chargée de l'Eau, a souligné que l'amélioration de la gestion et de la réparation des ressources en eau est un impératif pour pouvoir faire aux effets des changements climatiques au Maroc, de plus en plus confronté à des périodes récurrentes de sécheresse et des inondations soudaines catastrophiques (flush flood).
La ministre, également membre du Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme, a annoncé à cette occasion que le projet de transfert des eaux du nord du pays vers le sud dont le coût est estimé à 30 milliards de dirhams, est à l'étude.
Dans son exposé sur la politique du département, Charafat a rappelé que le Maroc enregistre quelque 140 milliards de m3 de précipitations par an et ses ressources en eau naturelles tournent autour de 22 milliards de m3 par an : 18 milliards de m3 par an sont des eaux de surface et 4 milliards des eaux souterraines.
Dès la fin des années 60, a-t-elle ajouté, le Maroc avait mis en œuvre une politique de mobilisation des eaux basée sur la construction des barrages, ce qui lui a permis de disposer pour le moment de 130 grands barrages d'une capacité totale de 17,5 milliards de m3, des milliers de forages et de puits et plus d'une dizaine de systèmes de transfert d'eau.
En matière de mobilisation de l'eau potable, la desserte en milieu urbain est totale (taux brut de 94 %), alors que le taux de desserte en milieu rural est de 92 %.
Grâce donc aux efforts déployés depuis l'indépendance, le Maroc s'est doté d'une bonne maîtrise de ses ressources en eau rares, et d'une infrastructure fiable pour la satisfaction des besoins en eau des centres urbains et de l'irrigation.
Parmi les autres réalisations, il convient de citer aussi la création des instances consultatives et de coordination (Conseil supérieur de l'eau et du climat, agences des bassins hydrauliques et commissions provinciales et préfectorales), l'adoption du plan national de l'eau et les plans d'orientation d'aménagement intégré des ressources en eau au niveau de tous les bassins hydrauliques.
Pour renforcer ce dispositif de protection, il été décidé d'appliquer le principe : «le consommateur-payeur», «le pollueur-payeur».
Elle a en outre mis en relief les contraintes dus surtout à la pression démographique et à l'exploitation abusive des eaux souterraines. Le niveau de la nappe de phréatique a reculé de 18 mètres en l'espace de 24 ans seulement.
Au cours des dernières 35 années, a-t-elle dit, le Maroc a dû faire face à 24 périodes de sécheresse et à des crues soudaines (flush flood)).
A l'issue de leurs travaux et de leurs débats de haut niveau, les participants ont notamment souligné la nécessité de procéder à la mise en œuvre du Plan national de l'eau, à la généralisation des techniques et mesures de protection des eaux et des sources d'eau, au renforcement des moyens de collecte et de stockage des eaux de pluie et au développement de la recherche en matière de détection, de prévention, et de protection contre les effets des changements climatiques.
Ils ont insisté de même sur la nécessité de renforcer les capacités de la Météorologie nationale, dont le directeur, Abdellah Moksit, un expert de renommée internationale et membre actif de nombre d'institutions spécialisées, a brossé un tableau plutôt inquiétant sur le devenir de la planète sous l'effet des changements climatiques, une donnée devenue indiscutable.
Selon lui, il est recommandé au Maroc de mettre en place un système d'information météorologique, climatique et hydro climatique fondée sur le triptyque: savoir, prévenir et réagir.
Abondant dans le même ordre d'idées, le Pr Mohamed Sinan de l'Ecole Hassania des travaux publics a noté que le Maroc, conscient de la gravité de la situation liée aux changements climatiques dans le monde, a mis sur pied un plan d'action technologique d'adaptation aux changements climatiques, lequel plan a concerné notamment l'eau et l'agriculture, deux secteurs prioritaires pour le Maroc mais très vulnérables aux changements climatiques.
C'est ainsi qu'ont été retenues par le Comité national chargé de la question une série de techniques concernant le secteur de l'eau visant à améliorer la collecte des eaux pluviales, développer les systèmes d'annonce et d'alerte aux crues, construire des barrages gonflables et procéder à la recharge artificielle des nappes.
Il a été décidé aussi de promouvoir le dessalement de l'eau de mer pour la production de l'eau potable et le dessalement avec couplage des énergies renouvelables et d'éliminer les cyanobactéries toxiques au niveau des unités de traitement de l'eau potable.
Au niveau du secteur agricole, le Comité national en charge du projet a notamment recommandé des techniques d'irrigation localisée outre l'équipement des nouveaux périmètres irrigués situés en aval des barrages.
Pour sa part, le Pr Driss Hasnaoui, également expert international, a estimé qu'il est important pour le Maroc de rechercher des solutions d'adaptation à la nouvelle situation issue des changements climatiques en cours dans le monde. Selon lui, le Maroc est confronté au cours des dernières années à des périodes de sécheresse de plus en plus longues et à une baisse continue des précipitations qui hypothèquent son avenir.
Pour y faire face, le Maroc se doit de valoriser ses ressources en eau conventionnelles et de recourir de plus en plus fréquemment à des ressources non conventionnelles. Il est appelé aussi à développer la recherche et les technologies destinées à faire des économies en eau, le recyclage des eaux usées et le dessalement des eaux de mer.
Le pays doit en un mot adapter sa stratégie de l'eau intégrée avec l'énergie et l'Agriculture pour un développement durable de ses ressources en eau, a-t-il dit.
Ont pris part à cette rencontre des membres du Bureau politique du PPS, nombre de spécialistes et d'experts dont d'anciens directeurs au ministère de l'agriculture et des ingénieurs ainsi que les représentants des organisations nationales des ingénieurs, du gouvernement parallèle des jeunes et des associations et organisations de la société civile opérant dans les domaines de l'eau, du climat et de l'environnement.


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