Tous les parents partagent la même crainte face à un bébé ou un jeune enfant qui fait de la fièvre, surtout la nuit où l'on est encore plus désarmé. Face à cette situation, et afin de réagir comme il se doit, sans précipitation et sans affolement, ci-dessous quelques éclaircissements et conseils qui vous seront utiles afin de savoir comment réagir quand le thermomètre grimpe. La fièvre est une réaction naturelle de l'organisme pour l'aider à lutter contre les infections. Elle est extrêmement fréquente chez les jeunes enfants confrontés aux infections courantes comme la rhinopharyngite, la bronchite, l'angine ou l'otite. Face à cette situation, beaucoup de parents s'inquiètent, ce qui du reste est tout à fait normal surtout quand il s'agit d'un bébé, un petit être fragile, c'est souvent la panique car les parents sont souvent désarmés, ne savent pas quoi faire. Surtout pas de précipitation, car la fièvre est le plus souvent sans gravité : Une réaction naturelle Il faut savoir que la fièvre n'est pas une maladie. C'est une réaction naturelle de l'organisme face à une agression. Il peut s'agir d'une agression interne (poussées dentaires, très banales, rhumatismes, très exceptionnels) ou externe (excès de chaleur durant la canicule notamment, infection due à un germe, virus, bactérie...). La fièvre est le plus souvent sans gravité ; il est très rare qu'elle soit le seul signe d'une maladie grave ou qu'elle entraîne des complications. De fait, la fièvre est un signe parmi d'autres. C'est en prenant compte de tous ces signes (appétit, tonicité, humeur...) qu'il faut agir et consulter, ou non, le pédiatre Bien prendre la température Vous pensez qu'en touchant le front de votre enfant, vous pourrez savoir s'il fait de la fièvre, mais cette méthode n'est pas précise. Les bandelettes appliquées sur le front ne sont pas fiables non plus. La meilleure façon de prendre la température de votre enfant est par la bouche, par le rectum, en plaçant le bout du thermomètre sous l'aisselle (température axillaire) ou en utilisant un thermomètre dans l'oreille. Chez les enfants de moins de 2 ans qui font de la fièvre, vous pouvez prendre la température axillaire et la température rectale afin d'obtenir une mesure plus précise. Cependant et de l'avis des spécialistes (pédiatres) la prise par voie rectale est très efficace. La voie rectale n'est pas irritante, sauf si, bien sûr, vous preniez trop souvent la température de votre enfant... Or, rappelons-le, on ne prend la température que si l'enfant paraît malade, fiévreux. Il est fortement déconseillé de prendre la température de son nourrisson tous les jours, pour être rassuré, ou pour l'aider à aller à la selle... Pour votre bébé, choisissez un thermomètre électronique à bout fin, ils sont disponibles en pharmacie. Pratique, un signal indique, au bout d'une soixantaine de secondes, que la prise est finie. Faut-il s'inquiéter en cas de convulsions ? Ce n'est que très rarement, (chez moins d'1 enfant sur 20 et avant l'âge de 5 ans) que peuvent survenir, au cours de la fièvre, des convulsions. Elles ne durent que quelques instants mais sont très impressionnantes. L'enfant perd connaissance. Il est subitement secoué pas des spasmes musculaires généralisés, il agite ses membres de façon saccadée et involontaire, perd souvent ses esprits, puis il retrouve assez rapidement, en quelques minutes, son état normal. Dans la très grande majorité des cas, la crise est sans conséquence mais cela ne signifie nullement qu'il faille rester sans rien faire. Que faire ? Durant la crise, rien malheureusement. Elle est si brève, et si impressionnante pour les parents qu'il est difficile, voire illusoire, d'agir. Surtout, n'essayez pas de lui donner de l'eau; il risquerait de s'étouffer. Après une crise en revanche, il est important de consulter immédiatement un médecin pour s'assurer que la fièvre ne résulte pas d'une autre affection sérieuse Quand traiter la fièvre ? On considère qu'un enfant a de la fièvre lorsque sa température dépasse 38 °C, mais généralement, les médecins conseillent de traiter seulement à partir de 38,5 °C. En fait, tout dépend de la réaction, physique mais aussi comportementale, de l'enfant face à cette fièvre. Si l'enfant supporte bien la fièvre, il n'est pas nécessaire de la traiter. En revanche, s'il est grognon, s'il pleure, s'il est nerveux ou au contraire amorphe, il faut le soulager. Cependant, une consultation chez le médecin s'impose dans certaines situations : l'enfant paraît mal la supporter (pâleur, somnolence, tremblements, pourtour de la bouche bleue…). L'hospitalisation est indispensable dans les cas suivants : il s'agit d'un nourrisson de moins de 3 mois. L'hospitalisation est nécessaire afin de diagnostiquer la cause de cette fièvre, car, à cet âge, les causes non infectieuses sont rares. Les différents traitements de la fièvre Avoir un antipyrétique dans son armoire à pharmacie est indispensable, lorsque l'on a un enfant à la maison. Si ces médicaments soulagent l'enfant en faisant diminuer la fièvre, sachez toutefois qu'ils n'en guérissent pas l'origine. Rappelons également que les antibiotiques n'ont aucun effet direct sur la fièvre. Ce que vous devez avoir présent à l'esprit, c'est que vous ne devez pas prendre des initiatives qui peuvent avoir des effets parfois graves. Consulter votre médecin ou demandez conseil à votre pharmacien. Quelques gestes simples, mais efficaces Avant de donner un médicament pour faire baisser la fièvre (un antipyrétique), quelques gestes simples peuvent parfois suffire à faire baisser le thermomètre. Faire boire l'enfant régulièrement Ne pas trop chauffer la chambre (l'idéal étant une chambre à 19 °C) Enlever les couches superflues de vêtements et de couverture afin que la chaleur puisse s'évacuer, en veillant toutefois à ce que l'enfant ne prenne pas froid. Auparavant, on conseillait de donner un bain tiède (d'une température inférieure de 2 °C par rapport à celle de l'enfant) pour faire tomber la fièvre. Les nouvelles recommandations ne conseillent plus de le faire, car souvent, ce bain augmente le mal-être de l'enfant. En revanche, si l'enfant aime le bain, si celui-ci le calme, le réconforte, on peut tout à fait le lui donner.