Le projet de loi de finances 2014 présenté devant les deux chambres du parlement Le ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Boussaid, a présenté mercredi en séance plénière devant les deux chambres du parlement, le Projet de loi de finances (PLF) 2014. Ce projet table sur la maîtrise du déficit budgétaire et sa limitation à 4,9% du Produit intérieur brut (PIB) conformément aux grandes lignes du programme gouvernemental. Il fixe également le taux de croissance à 4,2%. Un objectif basé sur l'hypothèse d'un taux de change moyen de 8,5 DH/dollar et un cours moyen de pétrole de 105 dollars le baril. Le PLF 2014, a indiqué Boussaid, intervient dans une conjoncture économique internationale marquée par un redressement graduel de la croissance économique mondiale à partir du deuxième semestre 2013, et vise à faire profiter, de manière plus juste et plus équitable, les différentes couches sociales et les différents territoires des fruits de la croissance. Au niveau national, le PLF 2014 intervient dans un contexte prometteur marqué par les résultats encourageants réalisés durant le premier semestre de l'année 2013, notamment le rendement important du secteur agricole avoisinant les 97 millions de quintaux, l'amélioration continue de la performance des secteurs relevant des métiers mondiaux du Maroc, la contribution positive des échanges commerciaux à la croissance et l'amélioration des revenus du tourisme et des transferts des Marocains résidant à l'étranger. Au-delà des objectifs chiffrés, le projet de loi de finances 2014 veut mettre en œuvre les différentes réformes structurelles prioritaires qui ambitionnent de préserver la soutenabilité des finances publiques à moyen terme. Pour limiter l'aggravation du déficit budgétaire, le PLF 2014 veut agir par le biais de la mobilisation des ressources en dégageant les marges de manœuvre potentielles au niveau des dépenses. Ainsi, l'amélioration des conditions de l'équilibre du budget passe désormais par une plus grande maîtrise des dépenses et une meilleure mobilisation des ressources disponibles, à travers la rationalisation des dépenses de fonctionnement, le renforcement de l'efficacité des dépenses d'investissement et la maîtrise de l'évolution de la masse salariale, rapporte la note de présentation du PLF2014. Le projet de loi de finances prévoit également l'amélioration des recettes à travers la mobilisation des ressources fiscales et douanières, la valorisation du patrimoine privé de l'Etat au moyen d'une gestion active de son portefeuille immobilier, l'apurement des restes à recouvrer et l'adoption d'une nouvelle politique de distribution des dividendes des entreprises publiques. Outre le rétablissement de l'équilibre budgétaire, le projet de loi se penche sur les équilibres extérieurs, notamment à travers la dynamisation des exportations, la maîtrise des flux des importations ainsi que la mobilisation des réserves de change. La stimulation de la croissance, le soutien de l'investissement et de l'entreprise, et l'amélioration des mécanismes de l'emploi sont également à l'ordre du jour. Pour ce faire, une priorité a été accordée à l'achèvement de la mise à niveau des grands équipements et infrastructures, parallèlement à la mise en place d'une plate-forme adéquate pour l'attraction des investissements privés productifs et générateurs d'emplois et à la valorisation des investissements existants tout en accordant un intérêt majeur au soutien des petites et moyennes entreprises et à l'amélioration de leur compétitivité sur les plans national et international. Pour ce qui est des investissements publics, le projet de loi de finances 2014 prévoit un volume global de 186,64 milliards de dirhams. Le projet de loi de finances 2014 entame aussi la réforme du régime de retraite au Maroc et donne la priorité à la réforme de la CMR qui s'annonce être au bord de la faillite. Le politique de compensation est également sur la sellette. Le PLF 2014 veut réduire le poids de la Caisse de compensation sur le budget de l'Etat en optant pour un meilleur ciblage des produits subventionnés. La réforme du système fiscal n'est pas en reste. Une panoplie de mesures entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2014, notamment la fin de l'exonération fiscale pour les grandes exploitations agricoles et le réaménagement des différents taux de la TVA.