Encore une fois les habitants du centre rural d'Ouled Frej se rebiffent contre l'insécurité pérenne et flagrante régnant dans cette locaité. Fous furieux, ils ont manifesté, spontanément mardi après- midi, devant la brigade de la gendarmerie royale, durant de très bones heures, pour réclamer leur protection contre le crime qui se prolifère à une vitesse vertigineuse. Ceci sans que les censés les protéger ne réagissent. Cette réaction pacifique et où des slogans réclamant un droit indéniable eut lieu suite à une violente agression, dont ont été victimes à l'arme blanche, lundi dernier en plein jour, un épicier et son voisin venu à son secours par une bande de malfrats sans scrupules. Le premier, grièvement blessé de plusieurs coups de coutelas au niveau de la poitrine et de la jambe, a été transporté d'urgence à l'hôpital provincial d'El Jadida où il a été admis au service de réanimation. Le deuxième s'est vu amputer de trois doigts pour avoir voulu protéger sa tête d'un coup de sabre. Il a été transporté vers une clinique d'El Jadida pour une transplantation des doigts perdus. Ceci dit, lors de ce sit- in, les manifestants ont donné, vivement, libre- cours à leurs sentiments d'indignation et de colère face à cette vague montante de crimes enregistrés ces derniers temps. Il faut dire, d'après quelques citoyens, le centre rural de Had Ouled Frej, un village situé, sur la route de Settat, à une cinquante de kilomètres d'El-Jadida, est, constamment, le théâtre d'actes criminels et vit une anarchie totale face à la léthargie des éléments de la gendarmerie royale qui restent cloîtrés dans leurs bureaux. A cela, il faut ajouter que la vente clandestine de l'alcool et de la drogue font légion. Les barons de ces commerces illicites, d'après les mêmes sources, sont connus des responsables. Mais ils ne sont jamais inquiétés. Les Farjis reprochent à ses gendarmes de fermer leurs yeux sur les contrebandiers du cannabis et du tabac qui transitent par ce centre pour atteindre le bas fon de Doukkala, la ville de Youssoufia et les alentours. Cette pratique courante n'a jamais été combattue. Les Farjis regrettent, enfin, l'époque du commandant de brigade, muté rapidement après son installation en 2009, qui a su instauré la sécurité et la tranquilité dans cette localité et dans les parages. Un appel est lancé au commandement régional et à l'état major pour qu'ils agissent pour un assainissement bénéfique pour le bien de la communauté. Tout autant comme dans d'autres patelins ruraux et touristiques. Le centre balnéaire de Sidi Bouzid en est un exemple flagrant. Les barons d'alcool y sévissent en maîtres absolus. Tolérer des actes indécents et illicites nuit énormément à l'image touristique de la province qui gagne, ces derniers temps, en galons.