La musique, dit un vieux dicton, est le meilleur moyen d'adoucir les mœurs, d'inspirer gaieté et bonheur et de favoriser un développement équilibré de la personnalité. Encore faut-il se rendre compte qu'il y a d'autres domaines où la musique et surtout la chanson peuvent intervenir pour participer à l'éducation de la société et stimuler ce civisme sans lequel, il est difficile d'imaginer un espace social suffisamment adapté à son époque. Révolu le temps où le rôle de la chanson de limitait à affiner les goûts, sinon à prêcher la bon parole sur des sujets souvent superficiels : l'amour, la beauté, la sensualité, autant de sujets qui tiennent la vedette dans la quasi-totalité des chansons marocaines. Ce sont certes des thèmes, aussi importants et aussi indispensables que l'air que nous respirons, il n'en reste pas moins qu'il faudrait de tout pour faire un monde. Une chanson qui se veut réellement populaires se doit de coller à sa réalité. Elle n'aurait de sens que si elle se préoccupe de tout ce qui touche de prés ou de loin à la société dont elle est l'émanation. On peut certes se rappeler les succès retentissants d'un Bouchaib El Bidaoui et Maréchal Kibbou dans les années 60, mais on peut aussi citer quelques vedettes des dernières années, à l'image de Mohamed Rouicha, Abdelaziz Stati, Daoudi, Daoudia, Hajib et d'autres .... Ainsi, les années passent et nos chanteurs populaires se surpassent au lieu de continuer à faire du «sur-place ». La meilleure illustration est administrée par les succès ininterrompus d'une nouvelle star de la chanson populaire, en l'occurrence Mohamed Nasser (Lahrizi ). Il faut avoir vu et vécu un spectacle signé Nasser. Un véritable magicien du violon qu'il sait manier , vibrer et faire parler dans son sillage des milliers de fans ravis de voir la chanson marocaine populaire atteindre un haut degré de perfection et de technicité . Nasser, compositeur –chanteur qui traîne derrière lui une carrière artistique étalée sur plus de dix ans a su remodeler la chanson populaire. Ses œuvres sont l'expression d'un patrimoine musicale riche et fécond dont l'échos va droit au cœur. On peut s'en rendre compte en écoutant quelques tubes comme «Cheft Sortha», «Alach Alik Ya Ainiya», «Ghadeb Alih Allyam», «Bkit Alik», «Jaless Laghyoum wa Tfaja Lehwal» ect ..... A la profondeur poétique s'ajoute une extraordinaire sensibilité , une capacité d'improvisation , sans commune mesure et une voix douce est captivante . Tout un art et une dextérité des doigts pour le plus grand plaisir de l'ouïe des mélomanes qui sommeillent en nous. au Maroc organise la soirée de Ramadan Hommage à Mohamed Laklalech L'Association des amateurs de la musique andalouse au Maroc, a organisé samedi 27 juillet dernier, une soirée artistique pendant laquelle elle a rendu hommage à Haj Mohamed Laklalech. La soirée a été animée par l'orchestre de feu Labrihi sous la présidence de Anas Alâttar et avec la participation de plusieurs membres du conservatoire de Tetouan sous la présidence de Mahdi Chaâchouâ avec la participation de Marouane Hajji. La soirée de Ramadan a eu lieu à la résidence de Haj Driss Lemseffer et a connu une grande affluence d'amateurs de la musique andalouse. D'ailleurs, l'Association des amateurs de la musique andalouse n'est pas à sa première manifestation du genre, du fait que depuis sa création, il y a des années, elle n'a cessé d'œuvrer à la préservation et la promotion de la musique andalouse. Elle à son actif plusieurs initiatives dont des hommages à des figures emblématiques de la musique Al Ala. Haj Mohamed Laklalech est natif de Casablanca et s'est penché sur la musique andalouse à un âge très jeune puisqu'il est issu d'une famille imbue par cette musique. En 1983, il rejoint l'Association des amateurs de la musique andalouse et en devient un membre très actif. A l'instar de Mounir Sefrioui, vice président de l'AAMAM, il s'emploi à promouvoir la musique andalouse et à préserver son rayonnement qui s'étale sur plusieurs siècles. Ouasmine Medkouri Zidi, poète «J'ai dû attendre le retour de la muse» Drôle de destin que celui de Ouasmine Medkouri Zidi. En effet, personne n'aurait parié que ce poète connaîtrait un cheminement aussi sinueux et escarpé. Entre le Maroc et la France où il passe l'essentiel de sa vie, il évolue de façon aussi harmonieuse que conflictuels parfois. Entre l'armée et la vie civile, la langue française et l'arabe, la culture paternelle et la société hôte, il réussit tout de même à se faufiler et à se trouver, enfin, le chemin longtemps cherché et recherché, le chemin qu'il croyait parfois définitivement perdu, à savoir le monde de la poésie. Mais c'est après une retraite bien méritée qu'il se consacre entièrement à la poésie et comme il dit, cela est arrivé après plusieurs visites de la muse qu'il croyait partie à jamais. Des histoires avec cette muse, il en a beaucoup comme ces écrits perdus dans le train et retrouvé plusieurs jours après. «J'avais cru que je les avais perdus à jamais surtout que j'avais fait une réclamation en vain. Quelques jours après, on m'apporte les écrits et c'est la que je me suis dis que la muse n'était jamais partie et qu'il s'agit, là, d'une invitation au retour dans la planète de la poésie», explique-t-il. Il n'ya pas que la poésie qui intéresse Ouasmine. Il est aussi attiré par la musique et il a même pris des cours de luth. Cet amour l'a rapproché de plusieurs artistes plus ou moins connus. Certains lui ont prodigué des conseils, d'autres l'on initié, à l'image de Faouzi Benchaâboune qui n'est autre que le fils du regretté Ahmed Bidaoui. Chez Ouasmine, on croirait que l'inspiration vient par à coup. Cela peut arriver suite à une image, un mot, un titre, enfin tout ce qui peut être matière à méditation. L'assommoir» de Emile Zola l'a beaucoup inspiré au point d'en tirer un poème qu'il a appelé «Les jours chassent les jours», le célèbre poème perdu et retrouvé et qui fut derrière le retour de Ouasmine à la poésie. Maintenant qu'il peut profiter pleinement de son temps, il a sorti un recueil de poèmes où il relate, en quelques sorte, sa propre expérience dans la vie. «Jolie fleur des près», «Lever du jour», «Le poète est de retour, «Vous mesdames», «l'âge et ses méfaits», «Les yeux du cœur», sont autant de noms de poèmes qu'on trouve dans le recueil dont l'illustration a été confiée à l'artiste peintre Afif Bennani. En parcourant le recueil des yeux, on se rend vite compte que son auteur a une grande expérience dans la vie et traîne derrière lui un vécu plein de contradictions, de joies, de déceptions et de bonheur. D'ailleurs le nom du recueil est tout simplement: Mon cas y est.