Vivendi cède ses participations à Etisalat C'est désormais officiel : «Vivendi est entré en négociation exclusives avec le géant émirati Etisalat» pour lui céder sa participation de 53% dans Maroc Telecom. Le groupe français Vivendi l'a annoncé dans un communiqué publié ce mardi 23 juillet. Si tout marche bien, Ittissalat passera dans le giron d'Etisalat, d'ici septembre 2013. L'opération a du sens et sera finalisée avant la fin de l'année, de toutes les façons. (A lire dans l'édition du 24/07/2013 dans le journal) La transaction, qui rapportera à Vivendi quelque 4,2 milliards d'euros, a fait les gros titres de la presse française. La «pépite», Maroc télécom, principal opérateur de télécommunications du royaume du Maroc, va maintenant à l'Emirati Etisalat. Ce dernier est devenu le seul candidat en lice au rachat, après le retrait de l'offre du qatari Ooredoo (ex-QTel) à la mi-juin. Un communiqué de Vivendi, relayé par la presse économique française, précise que «le produit de cession en cash pour Vivendi s'élève à 4,2 milliards d'euros, dont 310 millions d'euros au titre du dividende 2012». L'offre d'Etisalat valorise la participation dans Maroc Telecom à un prix par action de 92,6 dirhams marocains, selon Vivendi. Pour rappel, l'Etat marocain détient 30% de Maroc Telecom, société cotée à la Bourse de Casablanca, et veut s'assurer que le nouveau propriétaire de Maroc Telecom réalisera des investissements dans les infrastructures mobiles et haut débit. Dans ce sens, «des discussions vont se tenir en parallèle avec un consortium d'investisseurs institutionnels marocains dans le but de définir les conditions de son éventuel investissement », indique le communiqué. La CDG est déjà sorti du bois et a annoncé pouvoir mettre la main sur 10% du flottant en bourse. Pas plus surtout que la CDG contrôle 30% du capital de Méditel, le deuxième opérateur de la téléphonie au Maroc. «Si les négociations en cours aboutissent, une offre devrait être proposée aux actionnaires minoritaires de Maroc Telecom à un prix dont on peut penser qu'il sera proche du cours actuel», constate un analyste financier cité par la presse française. En tout cas, l'hypothèse d'un possible intérêt d'Orange pour Maroc Telecom est écartée définitivement. Les salariés d'Orange étaient, on s'en souvient, intervenus fin juin auprès du PDG du groupe, Stéphane Richard, pour l'inciter à se porter acquéreur des parts détenues par Vivendi dans Maroc Telecom, qu'ils considèrent comme «une opportunité majeure en Afrique du Nord». Sept mois après avoir annoncé son souhait de se recentrer sur les médias, Vivendi, conglomérat lourdement endetté, vient donc d'enclencher sa première grande opération de désengagement des télécoms. Vivendi estime que la cagnotte estimée à 4,2 milliards d'euros, est en ligne avec la capitalisation boursière de la part du Groupe dans Maroc Telecom. Cette transaction était très attendue par les investisseurs après l'échec de la vente par Vivendi de sa filiale brésilienne de télécoms GVT, au moment où le groupe français s'efforce de réduire sa dette et de redresser son cours de Bourse. Etisalat est présent en Arabie Saoudite et en Egypte et a des participations en Afrique et en Asie. Le groupe sert 141 millions de clients dans 15 pays. Le Groupe émirati qui reprend ainsi le chemin des acquisitions, va poursuivre ses discussions avec les autorités du Maroc pour affiner le tour de table et définir les conditions de son éventuel investissement.