Pour valoriser la vente des agrumes sur le marché local Pour éviter les gaspillages, barrer la route aux mauvais spéculateurs et mieux organiser la vente des agrumes destinés au marché local, les professionnels tablent sur la commercialisation directe de leur production. L'idée vient d'être annoncée lors d'un séminaire organisé le 2 juillet à Casablanca par la fédération interprofessionnelle marocaine des agrumes «Maroc-Citrus». L'état des lieux est qualifié d'anarchique et de préjudiciable par les producteurs d'agrumes. La vente via les circuits indirects des ces cultures sur le marché interne coûte pratiquement plus cher et le manque à gagner est non moins signifiant. L'alerte vient d'être lancée. Il est temps de mieux organiser ce marché et mettre à la disposition du consommateur un produit final de bonne qualité avec un prix compétitif. La démarche sous-entend donc une offre qui garantit trois facteurs de taille à savoir : une traçabilité bien déterminée, des conditions de sécurité alimentaire et de stockage conforment aux normes en vigueur et des niveaux de prix raisonnable. Selon KHALID Bounajma, SG de la dite fédération, la vente indirecte et le poids de l'informel dévalorisent le produit. Et d'ajouter que les mauvaises pratiques, les gaspillages et les pertes réduisent l'offre commercialisable de 30% à 40%. Au total c'est près de 60% de la production des agrumes qui est sous valorisée sur le marché local. Globalement, la production nationale des agrumes se situe en moyenne à 1,3 millions tonnes par an dont 530 000 tonnes sont réservés à l'exportation. Ce niveau de production génère annuellement quelques 3 milliards de dirhams et l'ambition de l'ASCAM (Association des Conditionneurs d'Agrumes du Maroc) veut augmenter sa production à 2 millions de tonnes d'agrumes durant la prochaine campagne 2013/2014. La réflexion est désormais lancée pour mener à bien cette première expérience de vente directe des agrumes sur le marché local. Une manière d'assainir les circuits de commercialisation, réduire les lourdeurs et éviter au citoyen de payer la facture d'une mauvaise organisation dont le surcoût est estimée à 2dhs/kg. Il est grand temps qu'une stratégie structurelle et continue dans le temps à même de maitriser le marché local, assurer son contrôle et veiller à son efficacité en limitant d'office le nombre des intervenants soit mise en place. Les opérateurs de la filière mettent aussi l'accent sur le rôle des stations de conditionnement de l'offre en même temps que la réunion de tous les facteurs de stabilité et de maîtrise des prix.