Prix et de approvisionnement du marché durant le mois de Ramadan On ne le dira jamais assez. La phobie combinée à la forte demande de produits alimentaires durant le mois de ramadan sont exagérées voire même injustifiées. Néanmoins, si l'approvisionnement du marché en produits de grande consommation est assuré dans les meilleures conditions, les déviations en termes de contrôle de la qualité et des prix restent flagrantes. La mobilisation des autorités de contrôle des prix et de l'approvisionnement du marché des biens et produits de grande consommation se renforce à l'approche de chaque mois de ramadan. Une réunion a été tenue mercredi dernier au ministère de l'Intérieur pour l'évaluation et l'orientation des actions et interventions des services chargés des opérations de contrôle et de protection du consommateur. Un communiqué du même département annonce que l'accent à été mis sur les dispositions qui seront adoptées pour garantir un meilleur approvisionnement et une bonne qualité des produits. Le contrôle des prix des produits, la sanction de toutes les formes de spéculation sur les produits ou encore de perturbation du marché figurent également au menu. L'on promet aussi des actions de sensibilisation et une panoplie d'outils à même de garantir l'efficience des réseaux de distributions. L'approvisionnement du marché en denrées alimentaires de large consommation durant le mois sacré ne posera en principe aucun problème. L'on se veut rassurant du côté du ministère de l'intérieur : la vigilance sera de mise et aucune pénurie ne sera observée. Bien au contraire, on s'attend à une abondance des produits qui affichent un grand afflux durant cette période. Cela n'empêche pas Bouazza Kherrati, président de la fédération marocaine de protection du consommateur de dénoncer haut et fort l'écartement de cette représentation du consommateur de toute concertation préalable. Malgré la Constitution, les instances gouvernementales continuent de nous ignorer a-t-il regretté. Kherrati rappelle à cette occasion que l'année 2013 a été placée en tant qu'année contre le gaspillage alimentaire. Une étude à montré que le Marocain gaspille beaucoup les produits subventionnés. Il donne à titre d'exemple l'eau, le sucre et le gaz, mais aussi le thé qui est entièrement importé. Il faut banaliser la consommation durant le mois de ramadan. La phobie par rapport à la pénurie des produits de grande consommation en ce mois sacré n'a pas lieu d'être d'autant plus que l'année agricole à été bonne, souligne le président de l'Association marocaine de protection du consommateur. C'est l'effet inverse qui se produit et les prix frôlent des niveaux inquiétants. Finalement, c'est le citoyen qui endosse la surenchère et la spéculation sur les prix. C'est là une défaillance de loi 06-99 qui impose uniquement l'affichage des prix et non le contrôle, signale Kherrati, qui dénonce l'insuffisance du contrôle sur la salubrité des biens et services (loi 28-07 et 24-09) et le manque d'une loi sur le contrôle de la qualité. D'ailleurs, la proposition de création d'un observatoire national sur la qualité des produits et services, faite auprès du ministère de l'Agriculture, n'a pas été prise au sérieux. En attendant la mise en place de cet observatoire, le représentant de l'Association marocaine de protection du consommateur estime que les mesures prises à l'approche de chaque mois de ramadan sont plus politiques que pratiques. Et de conclure que les contrôles des produits doivent être permanents et non périodiques ...