Création de deux commissions de contrôle chargées du suivi de l'évolution des prix, de l'approvisionnement du marché en produits à forte demande et de l'affichage des prix lors du mois sacré du Ramadan. A l'occasion du mois du Ramadan, considéré comme mois à grande affluence sur les produits alimentaires de large consommation, le service de l'action économique et de contrôle multiplie ses descentes inopinées pour s'assurer du respect de la loi 06/99 relative à la liberté des prix, de la concurrence et de l'affichage des prix. A cet effet, un communiqué, émanant du wali de la région de l'Oriental et gouverneur de la préfecture d'Oujda-Angad, Abdelfettah El Houmam, a été généralisé au cours de la première semaine de ce mois sacré pour renforcer ce type de contrôle et veiller à la bonne application des textes régissant le commerce. Un communiqué qui précise notamment qu'un service de permanence a été mis à la disposition des citoyens pour qu'ils dénoncent tout type de dépassement concernant l'affichage des prix et la sécurité alimentaire des produits exposés. Le numéro de cette permanence est le 05.36.68.29.01 (02/03/ et 04). Par le même souci de protection du consommateur, deux commissions de contrôle ont été sommées à multiplier leurs vigilances. La première, regroupant l'Office national de la sécurité alimentaire, le bureau d'hygiène et la délégation de la santé est pilotée par la coordination des affaires économiques. La seconde commission est propre aux services de l'action économique de contrôle composée uniquement d'enquêteurs relevant de ce service. Cette dernière est chargée du suivi de l'évolution des prix et de l'approvisionnement et ce en plus de la constatation des infractions à la réglementation en vigueur. «C'est une action pour s'assurer de l'approvisionnement normal des marchés et des lieux de ventes en produits nécessaires et demandés durant le mois de Ramadan tout en veillant sur le respect des prix des produits subventionnés: sucre, farine et gaz de butane». C'est ce qu'a expliqué à ALM Abbes Abkoui, chef du service de l'action économique et de contrôle, division de la coordination des affaires économiques, au niveau de la wilaya de l'Oriental. Et d'ajouter que : «le contrôle est une opération qui se veut continue dans le temps et dans l'espace et qui veille sur le respect de l'affichage des prix pour permettre au citoyen de faire le choix qui lui convient indépendamment de tout type de manipulation ou d'escroquerie». Cette campagne a permis durant les trois premiers jours de Ramadan de sanctionner six vendeurs alors que le nombre d'infractions relevées depuis le début de cette année s'élève à soixante. Elles se rapportent au non affichage des prix, aux hausses illicites, à la non présentation des factures et à la vente des légumes et fruits qui n'ont pas transité par le marché de gros. En 2010, les 260 infractions qui ont été enregistrées se rapportent entre autres aux hausses illicites des prix. Pour exemple, un sac de 50 kg de farine subventionnée a été vendu à 130 DH au lieu de 100 DH. Par ailleurs, les saisies réalisées en 2010 s'élevaient à 4728 kg de plats cuisinés, 4196 boissons, 32 425 unités de dérivés laitiers et 7085 kg de produits divers. Concernant les prix qui ont doublé ou triplé de certains produits de grande consommation comme les tomates et les pommes de terre, il semble que ces commissions ne peuvent pas intervenir dans le cadre de leurs prérogatives qui sont limitées à l'affichage des prix et le contrôle de la qualité. «Quant aux prix bas ou élevés, ils ne sont pas du ressort de ces commissions de contrôle. Et c'est anormal car liberté de commerce n'est pas synonyme d'anarchie des prix», déclare Farid Jabri, un habitant d'Oujda. Et d'enchaîner : «Il faut revoir les prérogatives de ces commissions pour qu'elles puissent réellement protéger le consommateur contre les spéculations constatées lors des périodes à grande consommation». Par ailleurs et en collaboration avec la délégation du ministère du commerce, la division de la coordination des affaires économiques a effectué des visites de terrain et a observé que le marché local est suffisamment approvisionné en toutes sortes de produits alimentaires.